carnet de voyage 3
Mercredi 13 novembre 2013
Aujourd'hui est une journée de transition, nous quittons Kunming pour Dali, 6 heures de route.
6 heures de bus à réfléchir à la suite de notre voyage et à la vie en général.
Un peu de philosophie:
" Étudier sans penser est inutile, penser sans étudier est dangereux".
"Ne vous souciez pas a être remarqué, mais faites plutôt quelque chose de remarquable".
C'est est de... Pas de moi mais de Confucius, le grand moraliste chinois.
Arrivée à Dali en milieu d'après-midi. Hôtel, petite découverte des lieux et coucher.
Jeudi 14 novembre 2013
Debout 8 heures, planning fait, nous partons à la recherche d'un taxi, quelques kilomètres plus loin nous négocions avec un local le tarif de notre planning, ok pour 150 yuan (18 €), direction les trois pagodes, clic clac kodak comme dirait Dany.
Puis direction le petit village de Zhoucheng où il n'est pas difficile de succomber au charme de la place centrale, ombragée par de vieux arbres. Ces derniers datent de plus de deux siècles. De nombreux marchands vendent leurs denrées (fruits, légumes, graines, demi cochon et poissons du lac). Village très authentique loin des clichés touristiques.
Puis direction le village de Xizhou, nous mangeons sur la petite place centrale très pittoresque où il y a de nombreux commerçants. Un boulanger y confectionne de bons petits pains fourrés de lardons et de ciboulette, la spécialité du village, nous ne manquons pas d'y goûter, suivi d'un bol de nouilles. Nous continuerons la visite en nous promenant dans les ruelles à la découverte des maisons de style Bai. Beaucoup sont délabrées, nous en visitons une avec une cour intérieur. Du fromage entouré, accroché autour de bambous sèche au soleil pour faire des chips que l'on mange sucré. Deux vaches n'ayant plus que la peau sur les os sont dans une étable, les propriétaires sont souriants et accueillants, nous leurs donnons quelques yuans pour les remerciés.
15 heures notre chauffeur nous dépose au port de Dali, nous prenons un bateau qui navigue sur le lac Erhai ce qui veux dire en chinois "oreille" dû à sa forme (42 km sur 6 de large) il est entouré de montagnes qui culminent à 4122m, nous partons à la découverte d'une petite île où des personnes vivent de la pêche et de la pisciculture. Nous reprenons notre petit bateau qui nous dépose après quelques minutes de navigation au pavillon aux miroirs célestes, nous montons jusqu'à la pagode (on se croirait au Mont Saint-Michel avec les boutiques).
De retour au port, nous rentrons à Dali (6km), en embarquant à bord d'une calèche made in china, qui nous coûte trois fois rien mais qui nous procure un plaisir immense. Quelques kilomètres plus loin et pas beaucoup de yuan en moins, nous finissons la soirée dans les rues très animées de Dali.
Dali est une ville très agréable, dans toutes les rues des magasins de souvenirs pullulent, mais il y a aussi des petits restaurants qui nous enivrent avec des odeurs alléchantes, des boutiques de téléphone (il y en a partout), de vêtements chinois et occidentaux, etc. Les rues sont ombragées par des saules pleureurs, un petit ruisseau accompagne les promeneurs, des odeurs nous interpellent, des musiques asiatiques nous rappellent que nous sommes loin de chez nous. Flâner sans but bien précis est agréable à Dali.
Petit repas et retour à l'hôtel pour une nuit bien méritée.
Vendredi 15 novembre 2013
Aujourd'hui nous quittons Dali, direction Lijian, nous remontons encore un peu plus au nord, nous prenons un bus locale, contenance 18 passagers, et un peu plus sur des tabourets, nous sommes les seuls long nez du bus (expression thaïllandaise pour désigner les blancs). Nous sommes assis au font du bus, à chaque cassis nous rebondissons sur notre siège, et des trous il y en a. Le pantalon de Dany et le plancher du bus s'en rappelerons, car il a eu la bonne idée de vouloir boire un café dans une tasse sur le trajet. Bonne partie de plaisir.
Nous gravissons plusieurs cols à 2400 mètres d'altitude. Tout le long du chemin nous croisons des gens travaillant dans les parcelles, le plus souvent des cultures en terrasses, parfois seul, souvent à plusieurs, les cultures sont variées : blé, riz et tout ce que l'on peut trouver dans un jardin.
Nous ferons une halte pour grignoter, pour nous ce sera 6 oeufs cuits dur dans de l'eau et du thé, très bon.
Nous arrivons à Lijian vers 14 h, moyenne ville de 400 000 habitants à une altitude de 2400 mètres, nous entrons dans la vieille ville d'une manière tout à fait locale puisque c'est en triporteur électrique, le chauffeur à son guidon et nous dans la benne à l'arrière en tas avec nos sacs à dos. J'ai dû descendre pour pousser l'engin qui dans une côte devenait poussif. Encore un grand moment du voyage.
Installer dans un hôtel au confort spartiate et à l'amabilité toute chinoise, (ils nous ignorent). Nous partons à la decouverte de cette ville, Lijian est dominée au loin par la silhouette de la montagne du Dragon de Jade (Yulong Xueshan, 5596m) aux sommets enneigés. Lijian est une ville pleine de charme et de caractère, des petites rues pavées piétonnes, les maisons n'ont pas plus d'un étage, il y a de nombreux petits canaux emjambés par des ponts en pierres ou des passerelles en bois. Lijian est la capitale des naxis, une minorité ethnique très particulière, au traditions anciennes et patriarcales (c'est elles qui choisissent leur mari et qui décident quand ils doivent partir). Elles sont fières et porte une casquette Mao de couleur bleu et une cape brodée des sept étoiles de la Grande Ours.
Les rues sont envahies de touristes chinois, la vieille ville est très touristique, il y a des magasins de souvenirs partout. Le soir venu, les rues s'éclairent d'une lueur jaunâtre, ce qui leur confèrent des ambiances de village de sport d'hiver.
Nous finirons notre soirée devant un bon morceau de cochon que nous avons vu griller au barbecue devant le petit restaurant.
Après ce très bon repas nous nous coucherons geler, car ici à cette altitude, les journées sont chaudes 20 degrés en moyenne mais dès que le soleil se couche la température descend très rapidement. La nuit promet d'être bonne. Notre matelas est une planche et il n'y a pas de chauffage dans les chambres, et on appelle ça des vacances...
Samedi 16 novembre 2013
Hier soir, début d'après midi pour vous j'ai eu les écoles par téléphone et par Skype. Saint-gobain et Barisis par téléphone, les élèves m'ont posé des questions pendant quelques minutes ça m'a fait plaisir et j'espère qu'à eux aussi. Par Skype, j'ai eu Versigny, l'expérience était sympathique. J'avais l'impression d'être un grand reporter en direct de l'étranger et passant en direct sur une grande chaine, avec ses problèmes de transmissions, c'était sympa car il n'y avait pas le coût de la communication et je voyais en direct les enfants. Merci à vous les enfants de nous suivre.
Revenons à aujourd'hui, on commence par une grasse mat. On décolle de nôtre chambre à 10h. Après un bon petit café préparé avec amour par Dany (ne vous méprenez pas ça reste Dany, même après 2 semaines ensemble). La nuit a été mauvaise, dû à notre matelas planche.
Chaudement vêtus, nous prenons la direction du parc de l'étang du Dragon Noir, sur un étang d'eau claire, avec les montagnes aux cimes enneigées en toile de fond. Nous nous promenons autour de ce bel étang entouré de belles villas et de temples. Une entrée surveillée par une gardienne attire notre attention. La gardienne nous baraguine quelque chose en chinois, comme si on savait parler chinois!!! Nous finissons par comprendre que nous n'avons pas le droit, qu'à cela ne tienne, Dany use de son charme, (il faut dire que je suis un peu jaloux, il y a un nombre incalculable de jeunes filles qui veulent être prise en photo avec lui, elles doivent certainement vénérer les vieux machins, moi elles m'ignorent, je dois les intimider (le charme de la barbe sans doute, ils ne sont pas très poilus les chinois). Enfin revenons à Dany, son charme finit par opérer, elle nous laisse passer, et bien on s'en est rappelé : 1559 marches à monter et 1559 marches à descendre et je ne vous parle pas des faux plats, tout cela à 2400 mètres d'altitude, le souffle coupé, Dany et moi parviendrons au sommet (chapeau Dany). Le panorama vaut quand même le coup d'oeil, nous pouvons admirer toute la ville et la montagne du Dragon de Jade (5596m).
Sur les rotules nous retournons à notre hôtel récupérer. Nous finirons notre journée en arpentant les rues très animées de Lijian, nous en profiterons pour faire quelques achats de souvenirs car nous approchons du terme de notre voyage, nous prendrons quelques photos de ces superbes toitures en ailes d'hirondelle (forme bien particulière des toitures grises chinoises qui se terminent à chaque extrémité du fétage par une pointe qui se dirigent vers le ciel).
Après ne pas avoir déjeuner ce matin ni ce midi, nous finissons dans un bon petit restaurant sur le bord d'un petit ruisseau à une table bien romantique, et en regardant Dany je me demande ce que toutes ces mignonnes petites chinoises lui trouvent, elles sont bizarres quand même !!!
Dimanche 17 novembre 2013
La nuit fut aussi mauvaise que la précédente, pas facile de dormir sur une planche et sans chauffage. Enfin, 8 h debout, 9h sur le trottoir à pester sur les chauffeurs de taxi toujours aussi obtus, 9h 25 enfin un qui sort du lot, nous embarquons, convenons d'un prix et direction "express bus station" (en anglais parce en chinois on ne comprend rien). 9h50 tickets en main, 10h30 dans le bus voilà une affaire rondement menée. A part que notre chauffeur part avec la soute à bagages ouverte, rotungu, il a fallu que j'aille lui dire.
Deux bonnes heures plus tard nous arrivons à Qiaotou, petit bourg qui se trouve dans les gorges. Après quelques kilomètres à pied nous trouvons une Guesthouse sur le bord d'un torrent, maison très familiale et très charmante, nous sommes apparemment les seuls clients. Chambre correcte, lit en planche de bois, chambre glaciale sans clim, et pour monter d'un niveau pas d'eau chaude et toilettes Turques, que du bonheur. Bababa, Dany va encore râlé, non ça va, il est cool.
Installés, nous prenons la direction des gorges du saut du tigre, le fleuve Yangzi (Yang Tsé Kiang), descendu des hauteurs du Tibet, traverse des gorges spectaculaires, considérées comme les plus belles et les plus profondes de chine. L'eau y est déchaînée entre des parois de trente mètres de large, le paysage est époustouflant de beauté, dominé par des sommets de plus de 5000 m. Le bruit y est assourdissant, nous resterons de longues minutes à observer ce spectacle que la nature nous offre.
Nous finirons notre après-midi dans le petit village, très, très typique, loin des clichés touristiques, les rues sont encombrées par les étalages qui débordent sur la chaussée, les locaux qui viennent y vendre leur production, les gens qui font leurs achats, les véhicules qui peinent à passer. Ici il y a une ethnie particulière, je ne connais pas leur nom, je les appelle les cerfs-volants (regarder la photo), ils portent sur la tête une très grande coiffe qui ressemble à un cerf-volant, pas facile par jour de grand vent. Promenade sur le marché, clic clac par ci, clic clac par là, et direction notre chambre bien douillette.
Demain direction Shangri La.