Un dimanche à Québec.

Un dimanche à Quebec ce n'est pas un dimanche à Newman, ni à Nouvion, ni à un quelconque endroit du monde, un dimanche à Québec c'est un dimanche ou son regard, notre battement, un avenir, un espoir, un rêve à rendez vous avec un après, avec une histoire, avec un autre destin.

30 janvier 2018.

Vous diriez « encore au Québec ! », et je vous répondrais que ce n’est pas qu’un simple voyage, il y a un futur qui nous y attend.

Nous sommes confortablement installés chez notre ami Serge et sa femme.

Notre deuxième visite, et la découverte de Pierreville au mois de janvier, il paraît qu’ici l’hiver est dur et nous ne sommes pas déçus, le décor n’est plus le même qu’à notre dernière visite au mois d’octobre, la neige s’est installée durablement ensevelissant sous son manteau blanc les champs, les lacs et rivières.

Les Québécois ont gardé leur sympathie malgré le froid, et leur accent un peu désuet arrive toujours à nous soutirer un sourire.

Nous éprouvons de l’amitié pour ces cousins de l’autre continent, nous pourrions passer inaperçus si notre accent français ne nous trahissait pas, mais il a l’avantage de briser la glace, car ils sont curieux et ils ont l’air de bien nous aimer, alors nous nous sentons rassurés et un peu chez nous.

Le ciel est bleu et le paysage est blanc et cela fait du bien au moral, souvent notre journée se termine devant une bonne bière dans notre petit troquet perdu sur le bord du lac Saint-Pierre. De cette grande étendue d’eau il ne reste qu’une immense banquise où le soleil vient mourir dessus.

Dans les après-midis nous partons faire de la motoneige. Serge nous promène entre grands espaces et forêts. Dans ces moments, la terre s’arrête de tourner, malgré le froid l’action tient chaud, alors je donne de la voix pour crier ma joie, le moment est riche et je le vis à 100%. Alors je reprends ma respiration et je rappuie sur l’accélérateur jusqu’à ce que le soleil nous indique que c’est la fin de la promenade, mais ce n’est pas grave demain l’histoire recommence.

Cette semaine, nous avons un soir assisté à un match de hockey, ces gladiateurs des temps modernes qui se heurtent à mille à l’heure pour la plus grande joie des spectateurs, le spectacle était au rendez-vous et les trois mi-temps ont passé trop vite, mais quelle soirée.

Notre semaine est partagée entre +23° (intérieur) et -21° (extérieur), entre promenades et découvertes, entre t-shirt et gros manteaux, entre rêves et certitudes.

Serge nous fait découvrir son monde, il nous promène dans ses endroits hors des sentiers touristiques, nous vivons ces moments comme des privilèges, alors je les partage avec ma blonde emmitouflée jusqu’aux oreilles. Notre guide n’est pas avare en explications et en anecdotes, il nous raconte, il nous rassure.

Quelle semaine, certe je suis moins bavard que d’habitude, mais l’histoire c’est demain qu’elle s’écrit. Vous l’aurez compris, nous avons de nouveaux projets, des projets qui ne sont que la continuité de notre vie.

A chaque fin de journée résonne en nous un espoir d’une autre vie, alors, on caresse, on touche ce qu’il reste à faire pour demain.