Itineraire d'une enfant gatée.
Il est temps de reprendre mes rêves, là où, je les ai laissé. Il est temps d’aller regarder au-dessus du mur, d’arrêter de courir, de regarder devant pour voir plus loin, de laisser les jours de doute et les présences qui manquent et de prendre le temps de regarder l’autre. L’urgence c'est eux, ce que l’on aime, ce sont nos repaires, alors je prends de la hauteur et je prends une pause.
Après ce fabuleux voyage avec ma fille Amélie où nous avons touché du regard l’Himalaya et effleuré le "nirvana".
Je reprends l’histoire là où je l’avais laissé.
Je dépoussière mon sac à dos et ma casquette et je reprends du service.
Mon prochain voyage sera avec Charlotte ma dernière fille, loin de nos repères et plus près des étoiles. Ces étoiles que je vais voir briller dans ses yeux. Je vais ajouter des jours à mes jours et prendre le temps de la regarder, de l’écouter et de la comprendre.
J’ai choisi un pays qui lui ressemble, bruyant et calme, galopant, surprenant et pourtant si attachant, difficile à décrire et infiniment fragile. Pour toi ma fille ce sera la Chine.
Notre histoire débutera samedi 24 octobre 2015. Un avion nous portera à Shanghai pour un périple de deux semaines. Notre aventure nous mènera de Shanghai à Guilin en passant par X’ian pour finir sur la muraille de Chine à Pékin.
Dans l’espérance que notre aventure vous fasse voyager.
Merci.
« Il est des voyageurs immobiles, le corps au repos, l’esprit en mouvement. Tous entiers, concentrés sur un trajet intérieur, le déplacement d’une idée, d’un point de vue, d’images, de sensations… »
L’hebdo
Rapport de Charlotte.
Bonjour avec mon papa on va partir en Chine. Nous allons partir de la maison à 4h00 pour nous rendre à l'aéroport. A 19h00 enregistrement des bagages et décollage à 21h 0. Arrivée en Chine à 15h00. Notre trajet est : Paris-Shanghai-Guilin-X'ian-Pékin et Paris et là notre aventure sera finie. Pour arriver à notre hôtel, on a du prendre le "Maglev", le train le plus rapide du monde 430 km/h en 7 mn. On a fait 40 km . A Shanghai nous avons vu le deuxième plus grand gratte ciel du monde (632m ). A Guilin, on visitera les "Pains de Sucre" , on fera de la randonnée en radeau réalisé de bambous puis tard le soir on verra la pêche aux cormorans . A X'ixan on y verra l'armée enterrée. A Pékin on ira voir la "Cité Interdite" et la "Grande Muraille" de chine.
Dimanche 25 octobre 2015
Voilà nous sommes passés du projet à la concrétisation. Après d'interminables heures d'avion, tels des contorsionnistes, nous avons essayé de trouver la meilleure place pour dormir dans notre avion qui à relier Paris-Shanghai en 11h30. Charlotte s'est rendue compte que grandir n'a pas que des avantages, l'espace s'est considérablement réduit sur le siège.
Nous sommes arrivés à Shanghai, ville du " lotus bleu " (tintin) à 15 h 30. Après avoir récupéré nos sacs-à-dos, nous nous sommes dirigés vers le Maglev, train en lévitation magnétique qui relie l'aéroport à Shanghai (40 km) en 7 mn à une vitesse de 430 km/h, vitesse que nous avons atteint. S'en sont suivies deux lignes de métro et 20 mn de marche pour trouver notre hôtel ( auberge de jeunesse).
L'effet Charlotte va être un atout pour le voyage, les gens trouvent attachants et sympathiques, un père, une fille en goguette si loin de chez eux et nous congratulent d'un geste de la main en signe de OK.
Hôtel convivial et fort propre. Après une bonne douche et quelques minutes de repos, nous partons à la conquête de Shanghai, la nuit est tombée emportant avec elle l'humidité de ces dernières heures. Plan en main, direction la "Bund", long boulevard courant sur les rives de la rivière Huangpu, on peut y admirer la fameuse vue sur l'autre rive des célèbres gratte-ciel du quartier Pudong qui sont illuminés comme des sapins de Noël et qui sont dominés par la deuxième plus haute tour du monde (632 m). Les chinois se donnent à coeur joie dans leur sport préféré qui est celui d'appuyer frénétiquement sur le déclencheur de leurs appareils photos (ou smartphone ). Ne soyons pas moqueur, nous en ferons de même pour immortaliser ce moment.
Après le Bund direction la rue principale de Shanghai, la Nanjing Lu, artère commerçante la plus chic de la ville qui rappelle Times Square à New York.
19 h 30, heure locale, un petit "Mac Do" pour Charlotte, pas trop de changement allons-y petit à petit. Pour moi ce sera gargotte de rue, un régal, repas accompagné d'une bonne bière chinoise (75 cl) à 83 centimes d'euros, une honte.
Retour à l'hôtel, quelques parties de UNO ( 5 à 5, qui se termine par "je ne joue plus avec toi, tu triches", comme dab), Charlotte fait une tentative d'écrire son journal mais s'écroule à la deuxième ligne. "Bisous ma chérie" à demain, fais de beaux rêves tranquillement, éclairés de lampions chinois et de lanternes qui s'envoleront au gré du vent, je suis là pour toi.
Lundi 26 octobre 2015
Dois-je m'étaler sur ma mauvaise nuit, entre le décalage horaire, la chaleur et Charlotte qui prend ces rêves pour des réalités et/ou quand elle confond les klaxons pour un radio réveil et qu'elle me demande de le couper à 4h de mât, donc conclusion : j'ai dormi 2 heures. Super!!!
Aujourd'hui nous avons rendez-vous avec Catherine, expatriée depuis 8 ans de Tergnier pour raisons professionnelles. Après une rapide présentation, Catherine, personne fort sympathique, nous propose un planning pour la journée de la visite.
Nous voilà donc dans un bus touristique, partis pour la promenade des endroits incontournables de Shanghai, nous en profitons pour faire plus ample connaissance avec notre nouvelle amie.
Premièr arrêt le "jardin Yu", dans le vieux Shanghai, un jardin magnifique, qui représente plein de symbole, la vie en mignature, les ruisseaux représentent fleuves,les roches représentants les montagnes, les portes circulaires représentent la perfection et l'harmonie de l'univers (tout un programme), les fenêtres des pavillons capturent l'image extérieur pour en faire un tableau vivant (rien que ça). Trop forts les "zen". Nous nous promenons dans ce labyrinthe de roc, de plante, d'arbre et de pavillon en toit d'hirondelle. L'endroit aspire à la sérénité et à la méditation, mais pour cette dernière il faudra repasser, les hordes de touristes chinois, accompagnés de leur porte drapeau qui aboie leur charabia, pollue l'endroit et enlève la raison même de l'existence de ce lieu atypique. Voici quelques noms évocateurs d'une époque fort résolu : le pavillon du regard silencieux, le pavillon aux dix mille fleurs, le pavillon de la tendresse (devenue "la tendresse bordelle"), enfin, avec un peu d'imagination et une forte concentration on arrive à s'imaginer ce que cela devait être au 16è siècle. Bon vous avez compris, l'endroit est fort touristique. Nous continuons notre déambulation dans des rues commerçantes, Catherine nous invite dans un restaurant qui s'est fait de la cuisine à la vapeur, sa spécialité. Une "tuerie"!!!
Trop lourds, nous empreintons, bus et taxis qui nous mèneront au temple du "Bouddha" de Jade, temple bouddhiste encore en service, nous avons allumé et déposé des bâtonnets d'encens en y respectant les gestes bouddhistes. Notre petite monnaie est passée dans d'inaccessible cavité à exaucer les voeux, "bein trop petit le trou ou trop vieux, la main qui tremble ça n'aide pas, et les autres, ont réussi? Je ne m'en souviens pas j'doit perdre la mémoire, décidément, mon souhait d'être jeune, intelligent et bien sur beau, n'est pas pour demain, snifff ".
Bon un de nous avez fait le voeux d'une Hagen das (glace), car celui là c'est réalisé, merci le trou.
Catherine nous facilite l'obtention de nos billets de train pour demain, avec les explications qui vont avec, car les gares ressemblent à des aéroports, elle nous réservera par internet notre spectacle de fin de journée, comme quoi le bon déroulement de vacances ne tient pas à grand chose, faut juste la bonne personne, merci Sainte Catherine.
Bon les meilleures choses ont une fin, Catherine nous quitte, nous laissant à notre triste sort, Charlotte pleure toutes les larmes de son corps (rire), dur dur la vie (bon, ça c'est pour qu'elle est mauvaise conscience), encore merci Catherine pour cette superbe journée passée en ta compagnie.
Après une bonne douche, le métro nous déposera au "Shanghai Circus World", renommé dans le monde entier (rien que ça) pour la qualité de ces spectacles d'acrobaties. Du grand spectacle comme seul les chinois peuvent en faire, quelle technique, quelle souplesse, j'en ai encore des courbatures.
Retour à l'hôtel, je m'allonge, écris trois lignes de mon rapport et me réveille quelques heures plus tard avec la tablette sur le nez, décidément, quand j'étais jeune ça ne me serais jamais, jamais arrivé. Nouvel âge, nouveau voyage : "où sont mes cachets? J'ai mal au crâne..." Rrrrr.... non pas cela, ceux-ci sont pour mes rhumatismes, décidément...".
Mardi 27 octobre 2015
Aujourd'hui, Suzhou, tout un programme.
Debout, 7h30, petit déjeuner dans la chambre, ne rêvez pas, ne vous imaginez pas le service qui vient frapper à la porte avec une serviette blanche posée sur le bras, pas le genre de la maison, quoique ! En attendant le room service, café soluble 3 en 1 (merci Dany) et prince au chocolat pour Charlotte, budget oblige, à la guerre comme à la guerre,vous ne pouvez pas comprendre il n' a que les néophytes qui le peuvent.
Et c'est parti mon kiki, métro, gare centrale, TGV chinois, dans l'ordre et la discipline, bon ça pousse un peu, ok, y a du laisser-aller, va falloir ressortir le petit livre rouge.
Gare de Suzhou, (grande comme un aéroport), savez-vous le point commun entre Nouvion le Comte (~ 277 d'hab) et Suzhou (3.3 millions d'hab)???? Et bin à Nouvion on fabrique des tapettes et à Suzhou des souris (65% de la fabrication des souris informatiques et un tiers des ordinateurs mondiaux, rien que ça).
Une horde de rabatteurs nous accueille, passer ce cordon, nous prenons un taxi, qui nous dépose au "jardin de la forêt du lion", ah oui, Suzhou est réputée pour ces jardins (les plus beaux de Chine, il y en a même qui sont classés au patrimoine mondial de l'Unesco). Donc, visite. Dans un amoncellement de rochers aux formes fantastiques, se côtoient arbres plus que centenaires, plantes, petits ponts et pavillons, tout un art de vivre. Nous passerons plus d'une heure à nous perdre dans ce labyrinthe de rochers, visite guidée par Charlotte.
Suzhou, résiste temps bien que mal à l'envahisseur industriel et aux barres d'immeuble, l'âme de l'ancienne capitale de la soie est bien là, piégée mais là, la ville est entrecoupée de petits canaux, les maisons, souvent basses, de couleur blanche et grise rappellent la Chine d'antan, il n'y est pas rare d'y croiser de vieux chinois affairés à jouer au majong.
Charlotte commence à prendre goût à la nourriture locale, les oeufs de caille fris en brochettes feront son bonheur.
Prochaine visite le musée de la soie, après un bon 30 mn de marche, un scooter nous aborde en nous offrant ses services, nous nous mettons d'accord sur un tarif, 2 yuan, une misère. Nous voilà donc partis à 3 sur son scooter dans le tumulte des rues de Suzhou (cela m'a rappelé le Népal avec Amélie), encore de bons souvenirs que nous gravons. Le musée de la soie est en fait une entreprise qui ouvre ses portes gratuitement, la visite fut fort sympathique et très intéressante.
Prochaine visite, le marché aux fleurs et aux oiseaux. A peine fait quelques mètres qu'un autre scooter nous propose ses services, renégociation, 2 yuan, on est d'accord, et revoilà nos deux aventuriers en goguette repartis pour de nouvelles pérégrinations. Notre scooter stoppe, nous sommes arrivés sur les lieux de notre visite, je présente les 2 yuan au chauffeur, il refuse et me dit que c'est 20 yuan, "restons calme", un prix c'est un prix, donc, non, ce sera 2 yuan un point c'est tout, je lui donne et je pars, il les jette dans la rue, il marmonne pas plus que ça, certainement dû à la police non loin de là, Charlotte, surprise par le comportement du chauffeur, récupère l'argent et me demande des explications.
L'incident oublié, nous flânons sur le marché, nous suivons les cris des oiseaux, nous stoppons à des boutiques spécialisées dans la tortue de toute taille, impressionnant. Nous sommes curieux des bassins bondés de poissons rouges et d'autres bizarreries qui envahissent les vitrines. Pour conclure marché fort atypique et sympathique.
14h00 !! Le temps passe vite, à cette allure nous ne ferons pas tout notre programme. Nous tombons sur un vélo pouvant transporter 2 passagers, expérience encore inconnue pour Charlotte, et qui ne tente rien n'a rien, il nous propose pour 120 yuan le tour complet. Marché conclu, nous voilà véhiculés à travers les rues de Suzhou. Au bout de 15 mn, arrêt à une agence qui nous sort un contrat sans que nous ne bougions de notre siège, je prends connaissance du contrat tout en chinois et un gribouillis attire mon attention, 240 yuan, commence à m'énerver les "Suzhoutiens", rébellion de ma part, retour aux 120 yuan, on repart et il pédale, 10 mn plus tard, arrêt de notre "Poulidor" devant un bus, et v'la pas qui commence à m'expliquer que la suite se fera sans lui mais dans le promène "couillon". Il commence à me gonfler les Suzhoucons, dans le style, je parle toujours tu l'intéresses pas j'étais pas mal, par contre dans ce style parles toujours tu m'interesses il était très forts.
Bon force malgré, nous voici dans un bus bondé de chinois, leur guide aboie ses commentaires à travers des hauts parleurs trop forts et grésillants, une torture pour nos petites oreilles. Premier arrêt, Charlotte et moi partons de notre côté, mais la guide nous demande de rester dans le groupe, commence à me courir sur le haricot les "Suzhouchiants", restons zen... Bon les choses tournent bien, nous embarquons avec nos nouveaux amis sur un bateau, la "Suzhouguide" se remet à brailler dans son micro, bon on ne s'en sort pas si si mal pour 120 yuan (17 €).
Un rapide coup d'oeil sur ma montre, elle m'annonce 16h15 et notre train est à 17h09, et nous voguons, tranquillement, je ne sais où, c'est beau mais ça craint pour le train. 16h30 on accoste, nous faussons discrètement compagnie à notre "Suzhoubraillarde", et partons à la recherche d'un taxi. Regard rapide sur ma carte, nous sommes plein sud, la gare plein nord et dans une ville de plus de trois millions d'habitants, c'est pas gagné. 16h45, un taxi daigne bien s'intéresser à nous, 5 mn pour lui expliquer ma destination, je lui mime une locomotive, il quitte son air ahuri, sa tête fait de grands mouvements de haut en bas il a gagné au jeu "tabou" (jeu de mime). Reste plus qu'à lui expliquer qu'on est à la bourre. Notre "Suzhoutaxi" a l'air d'avoir compris notre empressement, et appuie sur le champignon.
Arrivés à la gare (grande comme un aéroport) 16h59 pour un train à 17h09, y a du turbo dans l'air. 17h05 nous embarquons dans le TGV et quittons "Suzhouenafaitvoirdetoutelescouleurs".
OUFFF, quelle journée.
Charlotte abandonne le Mac do pour une nourriture plus locale, ce soir fondue chinoise, les sièges du resto sont pourris mais... on est à Shanghaiville.
Mercredi 28 octobre 2015
Aujourd'hui Shanghai, après notre traditionnel petit déjeuner dans notre chambre, nous partons au musée de Shanghai.
Bon, ok, vous ne rêvez pas, moi, faire un musée, "il a un problème?" mais il est gratuit et il parle de la chine et n'étant pas seul, je pense que cela pourrait intéresser Charlotte. Bon, ok, il est super grand, 4 étages, 4 salles par étage, bon va falloir faire du tri.
Et bin c'est sympa, il y a une salle de costumes traditionnels, une de monnaies anciennes de leur fabrication, une autre des sceaux (pas d'eau), mais en or, argent, bronze, ivoire ou encore en jade. Des petites merveilles de finesse et de beauté.
Poteries, meubles, calligraphie, peintures chinoises, très beau musée, on ne s'est pas ennuyé une minute.
Nous continuons notre visite par le quartier de l'ancienne concession française. Rues bordées de platanes et chargées d'histoire, nous nous perdons dans de petites ruelles très étroites ou beaucoup de boutiques éclectiques se bousculent.
Nous visitons la maison où a été créé le parti communiste chinois, et après on marche, on marche, les pieds chauffent et ils chauffent, Charlotte suit sans rien dire, je suis impressionné par son endurance et sa capacité à s'adapter, "je suis fière de toi ma chérie".
Nous traversons la rivière en ferry, et prenons un taxi pour la cité des sciences de Shanghai. Charlotte s'est bien amusée, personnellement, j'ai trouvé les expériences proposées d'un autre temps, elles étaient en très mauvais état et par dessus l'image des rois de l'électronique.
Retour par le métro à notre hôtel, nous prenons un peu de temps pour nous reposer et "skyper" avec Carole pendant que la wifi est bonne.
Nous finirons notre soirée sur le Bund pour admirer une dernière fois les lumières des gratte-ciel de Pudong et lui faire un dernier au-revoir, car demain nous partons vers d'autres horizons.
Jeudi 29 octobre 2015
Aujourd'hui, journée de transhumance, nous quittons Shanghai pour Yangshuo, plus au sud.
4h30 du matin, debout, 5h00 je réveille Charlotte, sacs sur le dos nous attendons un taxi à 5h30, Shanghai manifeste sa tristesse de nous voir partir en pleurant toutes les larmes de son ciel, les rues sont désertes et calmes, contraste bizarre avec les journées bouillonnantes de vie.
Après une heure sous une pluie battante le taxi nous dépose à l'aéroport de Pudong. Enregistrement, embarquement. Nous sommes un peu chahutés au décollage suite aux conditions météo qui se sont fortement dégradées, Charlotte n'y a vu que du feu elle dormait.
Après deux heures de vol, nous atterrissons à Guilin, récupération des sacs, négociation d'un taxi pour Guilin, embarquement dans un bus local destination Yangshuo à une heure de route.
A notre descente du bus, la lourdeur de ces latitudes se fait sentir, une horde de rabatteurs nous harcèle pour nous conduire dans des hôtels.
Sortie de cette marrée humaine, un chauffeur de taxi m'aborde, je négocie le tarif à 50 yuan, arrivé à son véhicule je lui fais remarquer que ce n'est pas un taxi mais une voiture particulière, il me répond que ce sont les taxis d'ici, j'accepte, car ce sont des pratiques souvent employées dans beaucoup de pays où il faut travailler pour nourrir sa famille. Mais la méfiance est de rigueur surtout avec ma fille, 300 m plus loin il s'arrête et il me reréclame mon bon de réservation, compose un numéro et baragouine, je lui montre l'emplacement sur la carte en lui expliquant que l'hôtel se trouve au bord de la rivière Li au coin de la rue principale, super simple alors pourquoi il cherche, bon c'est un chinois et plus rien ne m'étonne avec eux. Mais mon niveau de méfiance est monté d'un cran. Il redémarre et roule à 20 km/h pendant 1 à 2 km, niveau méfiance au deuxième niveau, connaissant un peu la ville, je vois où se trouve l'hôtel, et il ne s'y dirige pas du tout, niveau de méfiance maximum, le bonhomme n'a plus le droit à l'erreur. Voilà pas qu'il s'arrête dans une rue et m'indique une ruelle toute sombre et me dit que c'est là, là trop c'est trop je lui montre mon plan et lui demande s'il voit de l'eau autour de nous, là je suis en position ou il ne faut plus me contrarier, j'ouvre la porte, sors Charlotte, récupère les deux sacs avant qu'il ne se barre et lui jette 30 yuan à la place des 50. Il ne bronche pas est part.
A l'extérieur il y fait très lourd, je me repère et sacs sur le dos nous prenons la direction de notre hôtel qui doit se trouver à 2 ou 3 km.
Arrivé à destination, pas d'hôtel, nous faisons toute la rue, il faut nous rendre à l'évidence notre hôtel n'est pas ici. Charlotte est fatiguée, la chaleur n'arrange rien, je suis trempé de sueur, je cherche l'erreur, sans internet et entouré de chinois qui ne font pas d'effort, c'e n'est pas simple, mais après vérification je me rends compte que les coordonnées GPS ne sont pas les mêmes sur l'adresse et ma carte (carte récupérée sur la fiche de réservation de booking). Après vérification c'est là où le chauffeur s'était arrêté. Bon, excusé moi M. Taxi, ma pénitence sera de tout refaire dans l'autre sens, pauvre Charlotte.
Effectivement l'hôtel est dans une petite ruelle toute "craignosse", mais l'hôtel ne la mérite pas il est mignon et très propre et notre chambre est super sympa.
Après une bonne douche, nous finirons la journée à organiser les deux jours que nous devons passer ici et à visiter la ville.
Vendredi 30 octobre 2015
Ce matin nous avons rendez vous à 10 h avec M. Sou, notre guide pour la rando vélo, mais en se levant nous avons eu la mauvaise surprise qu'il pleuvait averse.
10h00, au point de rendez vous, la pluie s'est calmée. Vélo en main, nous faisons 100m, il se remet à pleuvoir. Je prends la décision d'annuler pour ce matin, et redonne rendez vous à notre guide Sou à 13 h.
A l'heure dite la pluie a cessé, après les recommandations de sécurité concernant la conduite dans les rues des villes en Chine à Charlotte, nous voilà partis sur nos bicyclettes, pour une promenade de quelques heures.
Tantôt au sec tantôt sous la pluie, nous pédalons de bonne humeur, les paysages sont magnifiques, nous faisons des arrêts pour admirer des rizières, des buffles en train de paître, des arbres fruitiers, des agriculteurs couverts de leur chapeaux conique (il y a plusieurs appellations en Chine pour cette coiffe : limao, douli, caomao ou zhuli. Cela dépend de la matière dont il a été fabriqué.) affairés à travailler leur terre dans de dures conditions. La rivière Li promène quelques touristes chinois bien trempés sur des radeaux de bambous. Notre guide est obligé de modifier son itinéraire dû à la crue de la rivière qui submerge les passages à quai.
Nous rentrons à 17h30 après une agréable après-midi et malgré la météo capricieuse, notre programme ne s'achève pas là. Après un rapide souper, nous avons rendez-vous avec notre guide à 18h30 pour le spectacle son et lumière sur la rivière Li.
La rivière et les "pains de sucre" servent de fond de scène. Le spectacle raconte des morceaux de légende locale sous une débauche de couleurs, de costumes, de lumières et de chants, tout cela interprété par des centaines de figurants pendant plus d'une heure.
La pluie retombe averse à l'heure ou nous nous couchons et la météo ne m'annonce aucune amélioration pour demain. Ce sont les aléas du voyage et il faut faire avec, pour l'heure il est temps de dormir et Charlotte n'a pas demandé son reste, il ne lui a fallu que quelques minutes pour s'écrouler.
Bonne nuit ma chérie tu as assuré aujourd'hui.
Montage vidéo de Charlotte.
Samedi 31 octobre 2015
Déjà hier ce n'était pas terrible, aujourd'hui c'est le pompon, il pleut des trombes d'eau et il ne faut que quelques minutes pour être trempé même bien équipé, les rues sont gorgées, l'absence de gouttière crée des rideaux d'eau et la moindre petite rue en pente devient un petit torrent.
Qu'allons-nous bien pouvoir faire? J'avais bien pensé à une grotte, ça ne manque pas, surtout qu'il y en a où l'on peut y prendre des bains de boue, mais il pleut beaucoup et l'eau dans les grottes vient des nappes phréatiques, sans vouloir dramatiser, les drames stupides n'arrivent pas qu'aux autres, donc on oublie.
Alors, on longe les murs, nous faisons les difficiles sur les restaurants à 10 yuan (~1€40), mangeons un morceau dans celui-la, goûtons autre chose dans celui-ci. On va à droite, on va à gauche vous avez compris on se fait "chiousse".
Tiens un marché couvert, ça tombe bien, on cherche des trucs au sec. Le marché est organisé en deux parties, d'un côté les fruits et légumes de l'autre la viande. Nous regardons avec curiosité tous ces légumes que nous ne connaissons pas, on essaye d'en reconnaître, on s'interroge de ce qu'ils peuvent bien faire avec des gros crapauds, des gros vers et des bestioles inconnues de mon encyclopédie. Dans l'autre partie, ça ressemble plus à un abattoir qu'à un marché, le sol est détrempé car lavé à grande eau pour nettoyer le sang, sur les étalages des faces de cochons découpées comme des masques, des demi moutons, des canards fraîchement tués, des poules. Au loin un chien qui aboie de douleurs, "on a dû lui marcher sur la queue!", encore des canards égorgés ce qui ne manque pas d'écœurer Charlotte, "Ohhh des beaux petits chats, ohhh, regarde papa ils vendent aussi des chiens, et papa c'est quoi les animaux accrochés là?, ça se sont les chiens et ça les chats, tu as faim ma chérie!".
J'essaye de faire comprendre à Charlotte que cela n'est pas dégoûtant, mais que chaque pays aborde la vie différemment, que notre manière de vivre est différente de la leur et que cela ne nous rend pas meilleur ou pire mais simplement différent.
Bon nous passerons plus de temps dans notre chambre à scruter le ciel et moi à prendre des raclées au "uno" pour la plus grande joie de ma fille.
Bon j'avais espéré mieux de cette journée, nous devions aller faire une rando en vélo pour découvrir un vieux village, le "pont du dragon", faire une promenade en radeau de bambou et le soir participer à la pêche aux cormorans et bien c'est tombé à l'eau mais c'est la vie...
Dimanche 1 novembre 2015
Bon, aujourd'hui nous quittons Yangshuo, la pluie a cessé, nous n'avons rien de prévu hormis le bus pour Guilin, alors pourquoi ne pas essayer de faire un tour de radeau.
Donc direction la rivière Li, le temps est menaçant, mais il tient, sur place une vieille dame nous accoste et nous propose une promenade en bateau à moteur, pourquoi pas, "the price please?", bien sur elle prend son air tombé de la planète Mars, aucune réflexion n'émane dans son regard, parfois l'envie de donner des baffes me démange, il ne font aucun effort, même quand je sors de l'argent en mimant, j'en ai même l'air idiot, ça les fait rire mais ça ne va pas plus loin. Je puise au plus profond de moi pour rester calme, et je me dis que m'énerver ne servirait à rien, ils sont comme ça faut faire avec.
Bon au bout d'un moment ma persévérance paye, mais pour retomber dans une autre dimension. Le tarif est "very expensive". Nous finissons par nous mettre d'accord, et voilà que mamie nous mime de la suivre qu'elle se met à galoper. Nous avons du mal à la suivre. Au bout de 20 mn de petites rues, de je ne sais pas où elle nous trimballe, bon y en a marre et le tarif même négocié me paraît élevé, je lui dis "stop", et nous la quittons en la laissant marmonner, nous aussi on sait avoir l'air ahuri quand ça nous arrange.
Nous avons perdu une heure et toujours pas de bateau, bon le seul moyen, quitte à ce que l'on dépense de l'argent, c'est de prendre un taxi et d'aller plus loin.
Tout est compliqué depuis ce matin, de retour à l'hôtel je demande à la jeune réceptionniste si elle peu m'appeler un taxi, et voilà qu'à chaque fois que je prononce un mot en français ou en anglais elle prend son téléphone et appelle quelqu'un qui me baragouine dans un anglais chinois de longues phrases, le manège a bien duré 10 mn, bon j'abandonne, retour dans la rue.
On attend, une moto équipée d'un parapluie s'arrête, je lui mime le radeau, le cirque recommence, ils m'épuisent, pourtant je mime bien le radeau en bambou. Je réabandonne, retour à l'hôtel, je prends en photo le radeau, et retour dans la rue, la moto est toujours là, je lui montre la photo et soulagement il comprend, bon je vous passe la deuxième phase de transaction moto + radeau.
10 kms plus loin, la moto nous dépose devant des dizaines de radeaux, il essaye de nous réclamer encore un peu de sou, mais il n'insiste pas vu mon air aimable.
Nous passons de radeau en radeau pour embarquer sur le nôtre, il est fait de ficelle et de vieux morceaux de fer, je rassure Charlotte, et nous voilà partis, le barreur fait évoluer notre radeau à l'aide d'une longue gaffe avec laquelle il repousse le fond de la rivière.
Au bout de 15 nm, je comprends que la balade ne va pas durer, les pluies ont gonflé le cours de la rivière et notre frêle embarcation n'est pas conçue pour de telles conditions. Nous ne ferons qu'une promenade de trente minutes, mais l'essentiel c'est que Charlotte est partagée ce moment.
15 h, récupération des bagages, direction "centrale station bus", nous embarquons dans un bus "pourri", les sièges sont explosés, tout est arraché, du "scotch" bouche les aérations, mais il roule c'est l'essentiel.
Guilin, petite ville de 700 000 habitants, nous accueille, pour une nuit.
J'avais promis à Charlotte que si je trouvais un coiffeur correct nous ferons une excentricité, et bien chose faite, Charlotte a les cheveux roses.
Demain nous prenons l'avion pour de nouvelles aventures et des chinois tout frais, pourvu que je reste zen.
Lundi 2 novembre 2015
Aujourd'hui direction Xi'an avec son armée enterrée.
Mais avant de partir nous descendons dans la rue de bon matin, les chinois ont ça de particulier ils se regroupent le matin pour faire des activités physiques. Des groupes dansent du rock'n roll, de la valse, d'autres effectuent des mouvements d'adresse avec des raquettes et une balle qui ne doit pas tomber et, bien sûr, certains font du Taï-chi, image qui représente bien la Chine.
Bon ce n'est pas le tout, si eux ont le temps, nous il y a un avion qui nous attend, sac sur le dos nous prenons un taxi, mais un taxi pas rapide, résultat, avion de justesse.
Le bus nous dépose dans Xi'an à 15 h, carte en main, nous prenons la direction de notre hôtel qui ne devrait pas être très loin.
Charlotte suit, réclame une pause de temps à autre mais suit sans se plaindre.
Arrivés devant notre hôtel, la porte est fermée, notre acharnement sur la sonnette et sur la porte n'y font rien, la porte reste invariablement close.
Les renseignements auprès des passants, les tours du pâté de maisons,au cas où il y aurait une autre entrée, restent un échec. Un policier nous indique que l'hôtel est fermé et qu'il est plus loin dans une autre rue, nous prenons donc la direction indiquée, le souci c'est que Charlotte montre des signes de fatigue, et me voilà avec mon sac de 16 kgs, plus celui de Charlotte de 8 kgs et mon petit sac de 6 kgs, n'en jetez plus la mule est pleine. 17h20, dans 30 mn la nuit tombe, je pause et appelle Catherine en lui expliquant mon problème, 30 mn plus tard j'avais la nouvelle adresse en chinois, ce qui facilite amplement la compréhension du chauffeur de taxi. C'est avec un grand soulagement que nous nous allongeons sur notre nouveau lit.
Ce soir pour nous remettre de nos émotions, nous restons dans notre hôtel fort sympathique et prenons notre premier repas de la journée, il est 20h00.
Un grand merci à Catherine, qui nous a enlevé une belle épine du pied.
Cela fait la deuxième fois que les cartes de booking m'indiquent un mauvais emplacement.
Mardi 3 novembre 2015
6h00 du matin, je ne lui aurais rien épargné, Charlotte a du mal à se réveiller, elle commence à fatiguer, les mauvaises nuits, les changements incessants d'endroits, les kilomètres à pied, les journées sans bien manger, tout cela commence à se ressentir.
Aujourd'hui nous prenons le bus pour l'armée enterrée de l'empereur Qin, le site le plus visité de Chine, mais pour changer nous ne serons pas seul, Max et Arthur (ça fait héros de BD), deux compatriotes en vadrouille pendant 8 mois dans ce coin du monde. Avec leur accord nous allons faire un bout de chemin avec eux le temps d'une journée.
Nous prenons le bus pour 42 km, Charlotte en profite pour finir sa nuit, et moi je fais connaissance avec nos nouveaux amis, nous nous racontons nos aventures et nos expériences.
Après avoir pris nos billets d'entrée (gratuit pour Charlotte, 150 yuan = ~14€ de gagnés ). Nous commençons par les salles 2 et 3, le guide du routard dit qu'il faut garder le meilleur pour la fin et si la bible le dit, nous exécutons. La première salle est un musée, quelques explications essentiellement en chinois racontent les fouilles, quelques reproductions de chariots et des restes d'armes en métal sont visibles.
La salle suivante est plus intéressante, nous rentrons dans le vif du sujet, une grande fosse où les soldats sont très endommagés, l'impression qu'un empereur féru de bowling a fait un strike, bon la réalité c'est que l'armée n'était pas ensevelie, mais quelle était dans de grands couloirs recouverts d'un plafond de bois avec de la la terre mis au dessus. Après la mort de l'empereur les salles ont été pillées pour récupérer les armes (vraies armes) et incendiées. N'est-ce pas malheureux?
Salle 1, le grand moment, un dôme impressionnant recouvre le site, dans les fosses plus de 1000 soldats en terre cuite, et tout n'est pas fouillé. On estime que 5000 soldats en ordre de bataille seraient à découvrir. La mégalomanie de cet empereur voulant passer l'éternité au milieu d'une armée reflétant sa puissance est impressionnante.
De retour à Xi'an, nous quittons nos deux forts sympathiques voyageurs au long court en leur souhaitant bonne continuation dans leur beau périple et nous ne manquons pas de nous échanger nos adresses et de devenir des amis non pas à l'indienne avec le couteau et le sang (frère de sang), mais sur "facebook" (ça fait moins mal).
De retour en tête à tête avec ma fille, nous partons à la découverte de Xi'an et de ses quartiers pittoresques, le plus animé est le quartier musulman, les rues sont encombrées de restaurants sur les trottoirs, les barbecues crépitent et des odeurs embaument l'air de mille et une odeurs de grillade, de friture et de fruits. Nous ferons comme d'habitude et laisserons nos papilles et nos yeux nous guider vers de bons petits plats.
La fatigue aura eu raison de notre curiosité, nous regagnons notre chaleureux hôtel (auberge de jeunesse, où je dois être le plus vieux et Charlotte assurément la plus jeune).
Désolé ma chérie demain pas de grasse matinée, on prend l'avion pour Pékin.
Mercredi 4 novembre 2015
Encore un avion, destination Pékin, dernière étape de notre voyage.
Le voyage s'est fait sans problème, le taxi était "very expensive" 450 yuan (tarif d'un taxi officiel) alors que le guide bouses indiquait 150 yuan, donc refus et je me débrouille avec un chauffeur de van, qui me propose 250 yuan et qui m'emmène jusqu'à mon hôtel, allez comprendre, grand van pour nous deux et en plus très confortable.
Bon 1 heure de trajet plus loin, le van nous dépose devant une petite rue bordée de petites maisons, notre nouveau logement se situe dans les derniers vieux quartiers de Pékin, nommés les" Hutong", juste derrière la cité interdite, c'est vraiment l'image de la Chine d'antan. Les rues sont étroites et forment un vrai labyrinthe. Les maisons sont grises et sans étage, les toitures sont typiquement chinoises, tuiles arrondies et finissent en aile d'hirondelle. Les câbles électriques forment comme d'habitude des toiles d'araignée.
Sac sur le dos, nous nous engageons dans les petites rues, à droite, tout droit, à gauche, encore à gauche, à droite, gauche, droite, droite, gauche. Un vieux chinois assis sur un toit s'en amuse, nous ne devons pas être les premiers touristes à tourner comme des rats en cage. Il nous fait signe, sans dire un mot, de la direction à suivre, il est amusant le papi. Nous croisons des gens qui nous indiquent la direction sans que l'on ait rien demandé et aucun ne nous parle, juste par des gestes.
Notre auberge de jeunesse se trouve dans une de ces vieilles maisons traditionnelles. L'endroit est fort sympathique, la réceptionniste beaucoup moins, pas un sourire, juste les mots obligatoires et, débrouillez-vous. Par contre, son collègue est super, il me donne toutes les explications à l'aide de Google traduction sur ce qu'il y a à voir et sur les excursions pour la muraille de Chine, trop sympa.
Après avoir fait notre planning pour les trois jours à venir, nous partons à la découverte des alentours.
Il fait nuit, nous empreintons des petites rues qui nous mènent sur les bords d'un lac, l'ambiance y est très sympathique. Le tableau est un mélange de vieille Chine avec ses pousses-pousses et ses petits ponts typiquement chinois où contraste ces chinoises "fashion" et les bars aux lumières psychédéliques. Le mélange n'est pas frappant, il montre une Chine qui s'est modernisée sans pour autant avoir reniée ces origines.
Ce soir,couché de bonne heure, demain visite de Pékin.