Jusqu'au bout de mes rêves.

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Promenade au pays du Sirtaki.

Jeudi 15 juin 2017


Il y a ces jours qui font ces années, ces années si courtes et ces jours si longs. Il y 19 ans qui m'aurait dit et qui aurai je cru, que je déambulerai dans ces petites rues baignées de soleil, où la chaleur n'épargne personne et ou l'ombre s'éclipse dans de petits recoins peur d'avoir trop chaud, la bonne humeur a donnée congé aux traquas quotidien, nous partageons ensemble ces moments et avançons vers le même horizon guider par cette même bonne humeur qui caractérise c'est moment si riche et si intense. Ma petite tribu est radieuse, leurs sourires, leurs éclats de rires inondent ma vie de bonheur. Je suis à Athènes avec Carole, Manon, Amelie et charlotte.


Nous avons atterri après 3h de vol à 13h20 sur le termak d'Athènes sous une chaleur écrasante, un chauffeur planté à la sortie nous attendait avec une pancarte " Mr Philippe Claux ", nous embarquons dans un vanne Mercedes marqué des lettres VIP, la classe.

Athènes nous accueille dans le brouhaha et les embouteillages qui caractérise c'est grande métropole. Les boutiques débordent sur les trottoirs, les tenues légères et décontractées propres à c'est pays méditerranéen nous rassure. Nous sommes bien en vacances.

L'appartement que nous avons louer pour deux nuits est fort sympathique, le quartier est populaire, quelques tag barbouillé ne rassurent pas. L'appartement est très propre et assez grand pour ma petite famille, et pour agrémenter le tout nous avons un balcon qui donne sur l'effervescence de notre rue.

15h, nous partons à la découverte de notre quartier, faisons quelques courses dans une supérette et profitons de notre balcon pour casser la croûte.

Après, 2h de repos (nous sommes lever depuis 2h45 ), direction le métro, celui si nous déposera dans le quartier très touristique du " Plaka ", nous déambulerons dans de petites rues très commerçantes, essentiellement achalandées de statuettes à l'effigie de dieux Grecque et de leur héros ainsi que de poteries ornementées de peintures et de dessins évoquant un lointaine passer.

Le quartier est fort sympathique et piétonnier, les maisons ne dépassent pas 1 étage, les ruines côtoient des bâtiments modernes, de vielles églises orthodoxes jure avec les bâtiments tagés, il faut dire qu'ils y vont fort les tageurs.

Au détour d'une rue l'acropole s'offre à nous, nous n'avons pas assez de nos yeux et manquons de superlatifs pour décrire c'est ruine qui nous contemple depuis des centaines d'années.

L'acropole est là devant nos grands yeux émerveillés, c'est contrefort et c'est colonne nous surplomblant ne laisse pas de dout sur l'identité du lieu. Ne voulant attaquer aucune visite nous déambulons sans but bien précis, chaleur aidant nous nous arrêtons pour siroter notre première petite bière Grecque confortablement installé sur une petite terrasse baigner du soleil couchant et d'un ventilateur qui rend l'air plus supportable.

Nous finirons notre soirée sur la terrasse d'un restaurant de spécialités Grecque, et un verre d'ouzo à la main, nous porterons un toast accompagné de musique grecque à l'accent de bouzouki (sorte de guitare ) sous l'acropole qui nous surplombe et qui pour l'occasion a revêtu sa parure de lumière, ce moment et parfait.

Vendredi 16 juin 2017.


La nuit fut bonne pour tout le monde, il faut dire que la journée d'hier fut intense. Aujourd'hui, nous partons à la découverte d'Athènes et surtout de l'acropole.

Après un petit déjeuner sur le pouce et trois stations de métro plus loin nous débouchons sur une petite place où des étales de fruits ouvrent l'appétit, les touristes n'ont pas encore envahi les lieux, il faut dire que nous sommes sur place à 9h00. Nous attaquons notre journée par l'acropole, histoire de ne pas nous retrouver en plein cagnard sur un gros caillou, sans aucune ombre. Nous serpentons entre les monticules de pierres et il faut beaucoup d'imagination pour se représenter l'architecture de tel ou tel monument. Il faut dire que la tâche de restauration est herculéenne et qu'à la vitesse où travaillent les archéologues ils ne sont pas près d'être au chômage.

Bon, l'acropole, parlons en, 20 € par adulte, ça commence à faire cher et... heureusement que c'est gratuit pour les étudiants ( on est loin du retour sur investissement mais c'est un début )et gratuit pour les gamines ( là, y a qu'un loto qui pourrait me rembourser l'investissement ). Bon, voyons le bon côté des choses elles ( je parle des filles ) auraient pu être analphabètes et ça aurait pu être gratuit pour les moins de 5 ans, et là, ça aurait piqué, 100 € pour des incultes qui n'auraient rien compris et qui ne l'auraient pas mérité et une morveuse qui aurait complètement oublié où était l'acropole dans quelques années, donc 40 € pour 2 étudiantes qui passent en 2 ème année, une qui à 17,70 de moyenne et qui à toujours raison et bien sûr les 2 invertisseurs heureux d'avoir des filles intelligentes et que ce ne soit pas cher.

Bon, revenons à nos moutons, l'acropole, symbole de la Grèce antique, le temple dédié à la déesse Athèna (Athènes,Athèna vous avez fait le rapprochement ), bon si on fait un coup de photoshop et qu'on enlève tout, tous les touristes qui comme nous sont venus pour l'ouverture c'est... grandiose, bon faut aimer les trucs tout cassés, bin nous on n'aime bien, même qu'on voudrait bien revenir en arrière pour voir comment c'était avant, et comprendre pourquoi il y a des colonnes qui ressemblent à des quilles et qu'il n'y pas de boule. Bon comme d'ab les échafaudages sont là pour gâcher la photo, et il ne sont pas près d'être enlevés puisqu'il démonte les précédantes restaurations sous prétexte qu'elles ont été mal faites, 20 € l'entrée vous avez compris...

Pour résumer grandeur et décadence en un peu moins d'un siècle pour l'acropole, le temple est passé de la déesse Athéna à Jésus christ le tout puissant, bien sûr après quelques modifications architecturales, et comme halla est grand il a viré la croix et il a claqué un minaret et comme hala ça ne plaisait pas à tout le monde, un coup de canon en plein dans le temple à mis tout le monde d'accord. Résultat tout est pété.

Bon, 12 h, commence à faire chaud et faim sur le caillou, petit repas sur le pouce et direction le musée pour se faire une idée plus précise des milliers de cailloux que nous venons de croiser.

Nous avons pu observer les différentes évolutions de l'acropole jusqu'à son apogée, admirer les différentes sculptures qui ornaient les façades des temples et apprendre que les restes d'aujourd'hui ne sont plus qu'un squelette vidé de tous ses marbres, dorures et de ses couleurs. Ça devait péter à l'époque. Le travail de fourmi pour la restauration des statuts était impressionnant. Voilà pour le musée, de toute façon on en voit trop, on peu pas tout retenir et ça fera une occasion de revenir, rien que pour voir si le caillou qu'ils ont remplacé va mieux que l'autre.

Et comme nous n'avions pas notre compte de caillou, direction l'agora. Vaste champ de ruines où il faut encore une bonne dose d'imagination pour se représenter les lieux, seul un temple encore debout par je ne sais quel miracle sur une petite colline entourée de cyprés, d'orangers et de pins à rendu la visite fort intéressante. Malgré la chaleur, la bonne humeur du petit groupe fait plaisir à voir, chaque fontaine d'eau est sujet à des éclaboussures et à des éclats de rires.

17 h , affalés sur une terrasse devant une boisson fraiche bien méritée nous nous remémorons cette superbe journée.

Après un retour à notre appartement, idée de se reposer, de prendre une bonne douche et de bien s'habiller pour retourner dans le Plaka pour conclure cette magnifique journée par un restaurant devant l'acropole.

Mes dieux, qu'elle journée… Merci Athéna de tout l'amour que vous nous avait donné.

Samedi 17 juin 2017


Aujourd'hui on rend l'appartement, on récupère une voiture de location et direction Delphes à 175 km.

Première surprise de la journée nous avions réservé une skoda octavia et nous repartons avec une Audi A4 dernier modèle. La classe.

Après avoir quitté les bouchons de la bouillonnante capitale nous serpentons dans les montagnes en direction de Delphes.

Aujourd'hui, nous sommes à l'arrache, je m'explique, nous avions prévu de faire du camping, chose que nous n'avons pas renoncée, mais voilà que notre compagnie aérienne, Ryanair pour la nommer a perturbé nos plans, je fais court, nous avions acheter une sympathique tente 5 places, mais pour dormir il faut 5 matelas, 5 duvets et chez Ryanair tout est payant surtout les bagages en soute, malgré la réservation d'un bagage de 20 kg que j'avais prise, nous étions hors gabarit. Donc tout est resté à la maison sauf les duvets, donc nous sommes à l'arrache.

Delphes " Camping d'Delphi ", vue magnifique sur une mer d'oliviers (nous sommes toujours en montagne ), la mer fini l'horizon, le camping est bien ombragé et fort sympathique, ainssi que nos deux caravanes bien fatiguées. Tout le monde s'en amuse et prend ça comme une nouvelle expérience. il faut dire qu'il n'y a plus grand chose qui tient debout à l'intérieur, elles me font penser à de vieilles caravanes que l'on aurait oubliées au fond d'un terrain vague depuis des années. Heureusement qu'il y a l'Audi à côté, ça fait tout de suite plus classe.

Suivra un petit coup de nettoyage et d'expropriation des milliers de moustiques qui y vivaient. Nous sommes enfin comme à la maison.

Après avoir enfilé mon marcel et mon slip de bain, et bien sûr sans oublier mon bob " Martini " ( c'est le seul matériel qui rentrait en soute ). Nous nous sommes retrouvés autour de la piscine et moi devant une bonne bière.

Allez, et comme dirait un ami, à que coucou.


Dimanche 18 juin 2017.


La dernière fois que j'ai dormi dans une caravane j'avais au moins 10 ans, alors un instant je me suis revue en vacances à " Parentis en born " avec mes soeurs et mon frère, allongé sous la table avec ma mère morte de peur pour un fort orage.

Mon sommeil fut interrompu par des précipitations  sur le toit de notre caravane, les premières minutes furent sympathiques et plein de souvenirs, mais au bout d'une demi heure l'inquiétude a pris la relève, effectivement il pleut à grosses gouttes, nous avions eu quelques orages depuis notre arrivée mais vite passés et vite oubliés, mais là ça tombe et ça tombe dru et comme on dirait chez nous " ça pieu lourd ".

Nous laissons les filles dormir, vu la météo il va falloir modifier notre programme.

11 h, il ne pleut plus, le ciel est chargé mais il ne pleut plus, donc direction le monastère forteresse de Ossois Loukas qui est inscrit au patrimoine mondial de l'humanité. Après 45 mn de route montagneuse nous arrivons par une petite route qui serpente entre les oliviers, le monastère est blotti sur un flanc de montagne, c'est une élégante construction qui témoigne de la richesse de l'architecture byzantine, mais la pluie s'est de nouveau invitée, donc pas le temps de flâner, l'endroit est superbe il ne manque que le soleil pour magnifier l'endroit. Nous finirons notre visite par une petite chapelle à l'ombre d'arbres ancestraux baignée d'une douce lumière romantique. Elle n'est pas plus grande qu'une étable, les murs sont de pierres et  la toiture en forme de coupole, c'est l'endroit ou Amélie rêve de se marier un jour ( c'est noté ).

Bon la petite chapelle à fait revenir le ciel bleu. Nous embarquons dans notre superbe Audi connectée et prenons la direction du centre du monde, car la mythologie raconte que Zeus fit décoller 2 aigles d'une extrémité à l'autre de la terre, et qu'ils se sont rencontrés à Delphes. L'endroit est sublime, le panorama est grandiose avec ces oliveraies qui glissent lentement vers la mer.

Après le musée fort intéressant, nous empruntons le chemin des processions, celui même qu'empruntaient les pèlerins venus de toute la Grèce et même de plus loin puisque parmi les temples il y en a qui a été fait par des marseillais. Les temples à Delphes sont comme chez nous au moyen âge, si tu étais assez riche pour construire une église ou une chapelle tu pouvais t'attirer plus facilement les faveurs de Dieu, et bien la c'est pareil, si tu étais assez riche tu pouvais ériger un temple, seul ou à plusieurs pour pouvoir avoir les faveurs d'Apollon.

Delphes n'êtait qu'une succession de temples dédiés aux offrandes. Dans le plus grand temple il y avait les pythie (voyante), porte parole de l'oracle, les pèlerins de tous niveaux sociaux faisaient la queue pour avoir les prédictions que marmonnaient les voyantes.

Hormis cela des jeux (sport) et des représentations y avaient lieu aussi. Un théâtre pouvant contenir 5000 spectateurs est resté en assez bon état ainsi que le stadium qui lui pouvait en contenir 7000.

Fin de la visite 18 h, plein les pattes, mais le ciel bleu et la chaleur sont de retour.

Nous en profitons pour pousser jusqu'à la petite ville balnéaire la plus proche (15 km ), ou nous finirons notre journée dans un restaurant au bord de la mer.


Lundi 19 juin 2017.


Aujourd'hui journée de transhumance, nous quittons Delphes pour le centre de la Grèce, donc direction nord/ouest, plus précisément les " Météores ".

Après avoir dit adieu à nos belles caravanes, remercié les très sympathiques propriétaires et acheté leur excellente huile d'olive émanant de leur propre récolte, nous prenons la route pour 260 km.

La route est sinueuse, elle serpente dans les montagnes pour mourir dans une plaine fertile.

Une grande ligne droite nous dépose devant d'impressionnantes masses rocheuses grises, sculptées par l'érosion et appelées " Météores ".

L'expérience de nos caravanes nous avaient amusés, alors nous avions fait de même ici, sauf que, en découvrant nos nouvelles caravanes, la surprise fut de trouver notre logement très, très sale et les lits encore retournés des précédents occupants.  La non chalance du propriétaire et son manque d'accueil fini par nous décider à envisager un plan " B ". Le 21 ème siècle a ses avantages, " booking.com " est il va régler le problème. Sitôt dit, sitôt fait, je confirme est voilà. Bon, au dernier moment le choix est restreint, surtout si on est limité en budget et surtout qu'il nous faut un hébergement pour 5 personnes. Notre nouveau logement se trouve à 50 bornes de notre position, mais bon on est en vacances et il n'est pas trop tard et booking en dit du bien.

Effectivement, on ne sera pas embêté, nous sommes dans un petit village perdu dans les montagnes, l'appartement est fort sympathique, le lieu a des airs de village abandonné, des restaurants, des bars et des boutiques de souvenirs attendent les clients qu'on leur avait promis et qu’ils ne verrons jamais. Toutes les enseignes sont allumées, les tenanciers font le pied de grue devant leur resto, et personne dans les rues, que nous, bizarre, bizarre. Une atmosphère étrange flotte dans l'air, nous avons la curiosité d'entrer dans un restaurant pour regarder la carte, une très vieille dame sans âge et d'un air malheureux nous explique sa carte dans une langue que nous ne comprenons pas (Grèce). Devant notre manque d'intérêt elle nous retient en cassant les prix, elle faisait pitié et mal au coeur. Bizarre l'endroit, faudra bloquer la porte d'entrée cette nuit.

Nous repointons notre nez dehors à l'heure du souper, toujours personne, de vieilles personnes nous regardent derrière leurs rideaux, d'autres, assises sous leur porche nous regardent avec insistance, sans mot dire. C'est flippant.

Des bruits commencent à circuler dans notre petit groupe, des mots tels que loup garou, zombis et même village maudit nous glacent le sang. Nous pénétrons dans un petit restaurant vide. Une jeune femme pleine de manières nous accueille. Elle a cette gestuelle que l'on rencontrait dans le grand monde, les épaules en arrière, les avants bras relevés comme si elle faisait sécher ses ongles et la tête qui dandine quand elle parle. Bizarre, bizarre.

Sur le retour de petites lumières, virevoltantes dans la pénombre attirent notre attention, nous sommes en présence non pas de feux follets mais de lucioles. Ce village est vraiment mystérieux... Bonne nuit les filles... Dormez tranquilles, je veille.


Mardi 20 juin 2017


Pas de croque mitaine ni de loup-garou, hormis les gesticulations incontrôlées et les marmonnages  compréhensibles ou incompréhensibles de Charlotte ( nous avons rendez vous en rentrant avec un exorciste ), hormis cela la nuit fut bonne pour tout le monde.

Aujourd'hui, journée aux météores,  d'après le guide du routard, " les pieds vont chauffer".

Les météores, sont  des formations géologique  très impressionnantes et hors du commun ; mais on ne vient pas de si loin pour voir de gros cailloux, on vient y voir des édifications faites non pas par mère nature mais par des moines. Effectivement, les curiosités des lieux  sont des monastères orthodoxes construits grâce à des efforts surhumains, sur des pitons rocheux, à 373 m de haut. Aujourd'hui l'accès y est favorisé par des routes et des escaliers ( même des ascenseurs ), tourisme oblige, mais malgré tout cela, un peu d'effort, de sueur et quelques grimpettes seront le prix à payer pour les atteindres. Alors imaginez à l'époque, sans les routes ni les beaux escaliers, il fallait  croire au bon Dieu pour aller flanquer des monastères tout la haut, avec pour seul accès un ascenseur, manipulé par la force humaine. Ils sont fous ces croyants, ils sont fous. Bon le résultat est là. Je ne sais si ils sont au paradis pour tous leurs sacrifices, mais le fruit de leur labeur est très impressionnant et magnifique.

Nous en visitons un, le plus petit et le plus mignon. Pour la visite, les épaules dénudées, la vision des mollets, les décoltés et les shorts sont proscrits pour la gente féminine et masculine. L'intérieur est mignon, pas de richesse ostentatoire, une petite chapelle richement peinte de scènes bibliques. De petits escaliers nous déposent dans de petites salles et terrasses ombragées, propices à la méditation. L'endroit y apporte quiétude et sécurité. Nous n'en visiterons qu'un seul, ils sont tous beaux, mais le plus beau ce sont les vues extérieures. Alors à pieds, par de petits chemins ombragés qu'empruntaient les anciens, nous serpentons entre les rochers et les parois abruptes pour rejoindre les monastères ou des pitons rocheux qui nous offrent en leurs extrémités des panoramas exceptionnels.

Voilà encore une journée riche culturelement et physiquement.

Après quelques courses chez Lidl nous regagnons notre petit village perdu dans les montagnes avec l'intention de manger sur notre terrasse pour ne pas chambouler l'existence mortelle des habitants, en créant des conflits de jalousie dans ce petit bout du monde.

Nous attendrons la pleine nuit pour partir à la chasse aux lucioles. Souvenir simple mais inoubliable.


Mercredi 21 juin 2017.


Nous avons décidé de mettre à profit les deux jours de vacation que nous avons dans une opération dite " Overlord doigts de pieds en éventail ".

La mise en oeuvre de l'opération commence par la recherche et la réservation d'un appartement pas cher pour trois nuits à moins de 100 mètres de la plage, calme obligatoire et la plage déserte. Le centre opérationnel Booking.com nous renvoi le mot de code " exceptionnel ". L'index appui sur confirmer et l'opération est validée. 200 bornes nous séparent de notre objectif, mouvement que nous effectuons en plus de 4 heures sur un terrain d'opérations difficiles, beaucoup, beaucoup mais vraiment beaucoup de lacets, routes défoncées pour entraver notre progression, et des GCFNE ( Gros Cailloux à Fragmentation Non Explosif ) sur voie pouvant être qualifiés de dangereux et pouvant occasionner des dégâts irrémédiables pour notre VL.

13 h, notre VL nous débarque devant un fort sympathique appartement avec belle terrasse et vue sur la mer méditerranée, la plage est à 60 mètres et pas un chien, l'opération " Overlord doigts de pieds en éventail " est un net succès.

Après avoir mis en place la logistique, sécurisé le périmètre. Les ordres de ne rien glander sont donnés, et là avec émotion on voit la rigueur et l'unité militaire s'appliquer. Avec une telle compagnie on peut aller au bout du monde, je suis fier de mes femmes.


Jeudi 22 juin 2017.


L'opération " Overlord doigts de pieds en éventail " se déroule comme prévue. Surveillance de la plage, rien à signaler, hormis quelques coups de soleil en traître et une cantine de premier choix.


Vendredi 23 juin 2017.


Nous nous sommes trouvés une petite plage de rêve, nous y avons élu domicile de 12 h à 18h30, il faut dire que l'endroit est fait avec bon goût et il y est fort sympathique, nous y mangeons le midi et le reste de l'après midi nous le consacrons à " RIEN ". Installés sur nos confortables transats nous faisons la sieste, obligatoire sous 35°, et comme " RIEN " donne chaud on va se baigner et comme se baigner c'est fatiguant on retourne faire " RIEN ". Et bin vous ne me croirez pas, ne faire que du " RIEN " le soir on est mort d'épuisement, et bien à 52 ans, il y des mystères aux quels je n'est pas encore répondu.

Bon, 18h30, le traditionnel défilé de comparaison de fesses, j'explique, la seule méthode pour voir si on a bronzé c'est de comparer une partie du corps non bronzée à une partie bronzée, voilà, bon la comparaison s'arrête à mes femmes, malgré que je n'aurais pas été contre... (le reste de la phrase a été censuré par ma femme ).

Ce soir nous soupons à l'appartement sur notre sympathique balcon avec vue sur la mer et sur le magnifique coucher de soleil. J'ai piqué une table, une chaise sur le balcon d'à côté pour améliorer notre ordinaire, (deux tables c'est plus grand qu'une). Nous avons passé une superbe soirée et avons eu de grandes conversations sur le " RIEN " de notre journée, sur la mouche qui vient nous embêter quand on mange, sur le moustique qu'on voit pas mais qui pique, sur " pourquoi papa t’as fait que des filles ? " et sur nos superbes fesses blanches.

Bon, demain on dégage, il y en a marre du " RIEN ".


Samedi 24 juin 2017


Aujourd'hui nous levons le camp. Direction Olympia, 3h 30 de route, nous passons de la partie Grèce centrale à la partie Péloponnèse, devenue île en 1893 avec le canal de Corinthe, canal que nous traverserons mercredi.

Nous nous établissons à Zacharo au " Vakis apartements ", lieu fort sympathique avec piscine et la mer juste à côté, et par les chaleurs qu'il fait nous n'attendons que ça.

Donc pour aujourd'hui, nous revoilà en " RIEN " de nouveau, mais parfois c'est tellement bien le " RIEN ".


Dimanche 25 juin 2017.


Aujourd'hui, nous allons voir un des haut lieu de la Grèce, ainsi qu'un lieu fort symbolique pour la planète entière, nous allons à Olympia, lieu où naquirent les premiers J.O, et ils se déroulaient aussi tous les 4 ans, avec des athlètes professionnels venus de toute la Grèce, pendant les jeux, les guerres et les rivalités étaient mises entre parenthèses.

Bon, la chaleur est déjà écrasante, heureusement le site est bien ombragé, et nous ne sommes pas pressés.

Nous déambulons nonchalamment sur les petits chemins qui serpentent entre les ruines des temples, quelques panneaux nous informent en anglais avec quelques dessins de la forme hypothétique de tel ou tel monument. Il faut dire qu'avec les siècles les habitants se sont servis abondamment en pierres.

Notre promenade nous mènera jusqu'au stadium long de 192,27 M ( c'est précis ) et il pouvait accueillir 45 000 spectateurs... uniquement des hommes (quelle époque fantastique ), bon c'était une histoire de pudeur car les athlètes étaient nus.

Histoire, de ne pas avoir fait le déplacement pour rien, nous avons organisés une petite course, avec remise de la couronne de laurier ( couronne d'olivier à l'époque, donc petite erreur de reconstitution de notre part).

Charlotte et Amélie s'alignent sur la ligne de départ du stadium, à l'endroit même d’où partaient les athlètes considérés comme des demis dieux. Première épreuve le 60 m, Charlotte l'emporte d'un cheveu. Deuxième épreuve le 2 fois 60 m, Amélie l'emporte du même cheveu. Troisième épreuve, lancer de poids, les 2 athlètes se préparent... coup de sifflet, et " vous arrêtez vos conneries ", rigolent pas les gardiens, faut dire qu'on a triché un peu, nous n'avons fait aucune présélection.

En même temps courrir sous 37 ° faut pas être net.

Nous avons appris que le mot gymnase venait du mot gymnos qui signifie " nu " comme les athlètes de l'époque.

Nous avons appris aussi que l'expression " courir comme un dératé " venait des anciens qui croyaient que le point de côté venait de la rate, donc ils donnaient des décoctions qui supprimaient le fonctionnement de la rate, d'où l'expression.

Nous avons appris encore que Pierre de Coubertin, adulé pour avoir redémarré les J.O était un admirateur inconditionnel de Hitler, et que pour lui, seule la " race blanche " était d'essence supérieure.

Et pour finir, nous avons appris que la flamme olympique que portent en courant les sportifs est une idée d'un professeur allemand qu'il suggéra à Goering et qui fut approuvée par Hitler pour les jeux de Berlin.

Bon après une pause à l'ombre pour nos championnes, nous poursuivons notre visite au musée.

Il y a une maquette, ça donne une bonne idée de ce qu'était le site. Dans la grande salle les deux énormes frontons du temple de Zeus, très impressionnants, le reste du musée est consacré aux fouilles, aux statuts et aux ornements des temples.

14 h, assommés par les fortes temperatures nous arrivons à nous traîner jusqu'à un petit restaurant et nous regagnons notre voiture restée en plein cagnard. Prochaine étape, piquer une tête dans la piscine.

Bon, le reste de la journée est consacré à une discipline à laquelle nous sommes devenus de grands champions olympiques le " RIEN ".


Lundi 26 juin 2017.


Nous quittons avec regret Zacharo pour Epidaure à 200 km de notre position. Notre petit appartement était fort sympathique ainsi que l'environnement, les propriétaires sont restés sur leur palier pour nous faire de grand signes d'aurevoir, c'était chou.

Nous étions sur la côte " Ouest " et bien changement, nous partons pour la côte " Est ". Les couchers de soleil seront assurément moins beaux.

L'ambiance a un peu changé dans notre petit groupe, il y un petit peu de tristesse et de fatigue, ça sens que le retour est proche.

Bon on est pas encore rentré, alors on en profite jusqu'au bout.

Notre première halte est le site archéologique de " Epidaure ", le site est grandiose et magnifique. On vient y voir le théâtre, qui y est pratiquement intact, il peut contenir 12 000 spectateurs, encore aujourd'hui des spectacles y sont jouer régulièrement. Ce qui le rend exceptionnel c'est son acoustique qui y est parfaite, même extraordinaire, au dernier rang ( 55 rangs ) on entend avec une clarté stupéfiante les personnes qui parlent sans hurler au milieu de la scène. Le seul souci c'est qu'il est 13 h et la température est de plus de 40°, température qui fatigue et nous fait traîner les pieds. Mais nous avons conscience que nous sommes sur un site exceptionnel, alors malgré la fatigue nous ne lâchons rien, on visite, on reste curieux, on regarde même une petite vidéo trouvée sur YouTube concernant le site. Un robinet nous rafraîchies et nous nous en amusons.

15h, notre arrêt suivant est l'appartement qui nous déçoit un peu. Je l'avais réservé sur booking, mais là c'est pas terrible, heureusement que l'on n’y reste qu'une nuit, nous sommes logés dans un sous sol bien aménagé, mais dans un sous sol quand même. Le restaurant est fermé, les photos étaient beaucoup plus flatteuses sur booking, mais il y a une piscine, et pour nous une piscine est attendue comme le Messi.

Une française ayant pris sa retraite en Grèce nous donne quelques conseils pour la soirée, et plus particulièrement elle nous conseille une superbe petite ville qui s'appelle Nauplie à quelques kilomètres.

Nous nous mettons sur notre 31, et partons pour Nauplie, la ville est très belle, un bateau de croisière déverse ses passagers sur le quai face à des rues qui font penser aux rues italiennes. Les palmiers sont abondants, de superbes bougainvilliers bordent les rues  piétonnes, rectilignes et parallèles. De petites tables de restaurant toutes mignonnes à l'ombre de murs usés par le temps donnent un romantisme tout particulier au lieu. Nous déambulons nonchalamment, toujours écrasés par une température qui à 18 h, n'a toujours pas baissée.

Nous finirons par nous poser; le petit restaurant est dans une petite ruelle à l'ombre d'un bougainvillier. Nous avons encore passé une soirée fort sympathique autour d'une table, à déguster des plats grecques et à discuter de tout et de rien. Nous finirons notre soirée sur le quai à regarder partir le bateau de croisière tous feux allumés.

Demain retour à Athènes.



Mardi 27 juin 2017.


Debout 6 h, c'est raide, mais nous n'avons pas le choix, nous rentrons sur Athènes et nous rendons la voiture à 10 h.

Notre nouvel hôtel se trouve dans de petites rues fort pentues et surtout pas très larges, ce qui donnera quelques sueurs froides à mes passagers.

10 h, mission accomplie nous avons rendu la voiture à l'heure et en bon état.

Il fait déjà 34° à 10 h, ça va encore chauffer. Nous prenons la direction du parlement, pour assister à la relève de la garde, des soldats en appara très folklorique et avec une chorégraphie très théâtrale.

Petit repas sur le pouce, promenades dans les rues du quartier très animé du Plaka et retour à notre fort sympathique hôtel pour prendre un peu de repos.

Nous finirons notre soirée à notre restaurant préféré avec pour image de fond l'acropole, quel décor fabuleux, presque irréel, on ne sans lasse pas.


Mercredi 28 juin 2017.


Aujourd'hui dernier jour à Athènes, fini la Grèce, nous allons flâner, aller revoir l'acropole, faire quelques emplettes et profiter de cette dernière journée. Ce soir nous allons à l'aéroport car notre avion est à 6h du mat.



Brève de voyage.


Il y a ces douceurs, quand elles sont là. La vie est pourtant la même mais tout y est différent, leurs forces et leurs fragilités  rythment mon quotidien. Elles sont ce que je voulais, je n'ai plus qu'à être le père qu'elles attendaient.

Elles gravent mes souvenirs que j'enfermes dans ma vie, dans le tiroir marqué nostalgique, et parfois les souvenirs débordent pour tomber dans celui de l'émotion. Elles me laissent pensif, je les prends sans tricher, je les regardes sans crier et je les aimes sans trier, elles sont mon bonus.

Je n'ai pas toujours les mots pour exprimer ma vie, alors je laisse juste la vie s'exprimer et je prends ce qu'elle me donne et garde l'essentiel.

La Grèce m’a juste rappelé qu'il y avait encore des déesses quand le soleil se lève et qu'elles deviennent des princesses à chaque fois qu'il se couche. Alors demain, après la nuit quand mes étoiles auront fini de briller, un soleil pointera à nouveau quelque part pour me rappeler qu'il y a quelque chose de plus beau dans ma vie.


A mes filles.

Philippe Claux
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