Jusqu'au bout de mes rêves.

Jusqu'au bout de mes rêves.

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DIMANCHE 5 AVRIL


Aujourd'hui, départ de Cusco. Réveil à 5H. J'ai réussi à attraper un bus (25S = 6.76€) pour me rendre à PUNO. 7H de route. Une fois installé, ils nous prennent en photo. Une sorte de boîte noire, des fois qu'on arrive pas entier. C'est rassurant.Je suis arrivé à PUNO à 15h. Taxi (3 Sol = 1€). Hôtel super sympa (50 S = 13.50 €). 2 H sur internet (2 S = 0.54 €). Encore une journée qui m'aura ruiné.Demain, le lac TITICACA.

LUNDI 6 AVRIL


7h30, je prends un taxi direction El Puerto (le port), je prends mon ticket pour l'île d'Amantini via les îles Uros. Embarquement, et c'est parti pour 3h00 de traversée. J'ai du mal à imaginer que je suis sur le lac le plus haut du monde navigable (3800m). Après quelques heures de navigation, les îles Uros sont en vue (îles flottantes). On a du mal à imaginer que des familles y vivent. Ces îles sont constituées d'épaisses couches de roseaux amarrées pour éviter de dériver. Je ressens une sensation étrange en faisant les premiers pas sur l'île. Le sol ondule au grès des vagues. Des enfants courent, jouent, vivent leur vie de tous les jours. L'île est de couleur jaune pâle (couleur roseau). Les costumes traditionnels multicolores apportent une touche de gaieté et de fantaisie dans ce décor d'un autre temps. Seul point noir dans cette image idyllique: l'afflux de touristes et leurs attitudes irrespectueuses. "Et que je te permets çà, et que je te permets çà encore. Et je vais là où çà ne me regarde pas. Et puis vos souvenirs faits main à 15 sol (4euros) sont trop chers. Je te mettrai tout çà à la baille moi. Mais bon sang, asseyez-vous et regardez vivre ces gens, c'est le plus beau souvenir que vous pourriez ramener". Le roseau permet de fabriquer des maisonnettes, des meubles et des barques. Sur ces îles, on vit de la pêche, de l'élevage de canards et d’œufs que les habitants vendent sur les marchés. Ils boivent l'eau du lac et s'éclairent à la bougie. En conclusion, j'ai beaucoup aimé les îles Uros  mais pas les autres pingouins.Après avoir de nouveau embarqué pour prendre la direction de l'île d'Amantini, nous avons été accueillis sur le port par des habitants qui nous ont proposé de nous héberger. Parmi les accueillants nous choisissons la personne qui nous convient. Mon choix se porte sur un vieux monsieur qui tient dans sa main une sorte de yoyo à tisser la laine (pardon pour les puristes, mais je ne connais pas le nom de cet outil). Je discute un peu avec lui et ensemble nous prenons le chemin qui mène chez lui. Et là, j'ai compris l'utilité de son yoyo. Le chemin étant si long, pour ne pas perdre de temps, ce vieux monsieur travaillait la laine. Après 30 minutes de grimpette, sac à dos, nous arrivâmes à la dite maison, mois un poumon en moins et mon guide avec une grosse pelote de laine. Il me présente ma chambre en me baraguinant quelques mots dans sa langue que je ne comprends pas, et bang, ma tête heurte le montant de la porte. C'est certainement çà que mon papy était en train de me dire "fais attention au montant de la porte". Un poumon en moins et la tête en vrac, je prends possession de ma chambrette. Mon papy me fait un état des lieux détaillé. "Ici, c'est pour dormir, voici 4 couvertures car les nuits sont fraîches, la bougie car il n'y a pas d’électricité, et le pot bleu c'est les pipiroom". J'ai pas  osé lui demander où se trouvait la salle de bain. Je suis ensuite partie à la découverte de l'île; c'est un peu l'Irlande avec des moutons en liberté et des murets de pierres et les pubs en moins. Je me pose pour admirer le coucher du soleil. Les gens que je croise sont très agréables, toujours un sourire, hola ou buenas dias. La vie parait tranquille. Elle s'écoule au grè des cultures et du lac. J'ai marché tout l'après-midi, avec des pauses parfois pour admirer le paysage ou pour reprendre mon souffle. Je suis monté au plus haut de l'île, et j'ai regagné le Georges 5 avec mon papy qui m'a convié à un repas traditionnel (riz, pommes de terre, poissons et coca feuille en infusion). C'est bon, paraît-il, pour le cœur et le mal d'altitude. Le repas est pris dans une salle à manger modestement éclairée à la bougie. Il est stupéfiant de voir encore des gens vivre de cette façon, sans modernisme superflu (TV, Frigo, eau courante, etc...). Allongé sur mon lit, éclairé par la douce lumière de ma bougie, apaisé, quasiment dans les bras de Morphée, voilà que l'on frappe à la porte. C'est mon papy yoyo muni d'un puncho et d'un bonnet péruvien qui vient me chercher pour participer à la fête du village en tenu local. Tous les touristes sont conviés et me voilà déguisé en Péruvien, prenant la direction de la salle des fêtes. SUPER. Et flûte de Pan par ci et flûte de Pan par là, dans une folle farandole.Après la Boum, dodo. Avant de m'endormir, j'ai souris en repensant à cette soirée et à ma tenue. Je devais ressembler aux Dupont dans "Tintin" qui se déguisent toujours pour se confondre dans la foule.   

MARDI 7 AVRIL


5h: ce n'est pas Tom Jones qui me réveille mais un bon mal de dos. Le lit en paille est bon à rembourrer. En guise de baignoire, on me présente une bassine remplie d'eau froide. De bon matin, çà réveille. L'état de l'eau me fait penser que je dois être le premier à faire la toilette. J'ai bien fait de me réveiller tôt. 7h30, portable en main, je cherche désespérément une onde de civilisation que je trouve au milieu d'un champ. Après quelques minutes de conversation avec les enfants de l'école de Barisis , je les mets en relation avec mon papy yoyo. L'échange est super sympa.Une fois le petit déjeuner traditionnel avalé, je fais mes adieux à mon papy yoyo et je reprends le bateau pour l'île de Taquilé.Sur l'île, je dois une fois de plus pratiquer la grimpette en y laissant le seul poumon qu'il me restait. Je me suis fait un petit restaurant en compagnie de touristes suisses fort sympathiques. Ca fait du bien de parler un peu français (enfin un peu suisse). Je trouve une chambre pour 10 sol (2,50 euros).Je me lance à la conquête de l'île, il est amusant d'observer les coutumes de ces hommes et femmes. Les hommes portent des bonnets qu'ils tricotent eux-mêmes. Si le bonnet est blanc, l'homme est célibataire, si le bonnet est plein de motifs, il est marié.C'est agréable de se promener ainsi sans croiser de voitures, de vélos, ni de chiens. On se déplace à pied en suivant des sentiers bordés par des murets. Ca monte et ça descend. C'est fatiguant en raison de l'altitude (3950m). Les habitants vivent en autarcie et de manière communautaire. La répartition des cultures et des récoltes est faîte selon les besoins de chacun.Pendant ma longue promenade, j'ai inondé l'île de dessins que les enfants de Barisis et Versigny avaient fait. En échange, j'ai reçu 4 superbes dessins d'enfants péruviens.17h. retour dans ma chambre et repos jusqu'à 19h; je pars à la recherche d'un restaurant. Tout est fermé. En guise de repas, j'avale 3 barres de céréales. Pas le temps d'ingurgiter ce repas de fortune, qu'on frappe à la porte. Je me dis "Puncho et bonnet péruvien, ça y est, ils remettent ça!". J'ouvre la porte avec appréhension, et là devant moi un homme m'invite à venir manger chez lui. Ouf!. Assis sur un banc de 20 cm de haut, om m'offre une soupe ainsi qu'une tasse de coca chaud. La pièce dans laquelle je me trouve est la cuisine. Le père est assis à mes côtés, la mère assise par terre épluche des pommes de terre, les deux enfants sont eux assis sur des bidons près du feu. L'ensemble de la pièce est noicie par l'absence d'évacuation de la fumée. Nous échangeons quelques mots sur nos familles, nos âges, nos enfants. Je leur montre les photos de mes filles.Un peu gêné de constater que la femme n'a pas encoré mangé et qu'elle continue d'éplucher les pommes de terre, je lui propose de l'aider. Et me voilà parti pour une corvée de pommes de terre. Après avoir épluché toutes les pommes de terre de l'île, je suis allé me coucher avec les remerciements de Madame.Je me suis couché dans une chambre très froide en me disant que demain, après ma bonne action, je devrais avoir la pâtate!  

MERCREDI 8 AVRIL


TAQUILE 15 45,952' 69 41,197' Altitude 3966 MAprès une mauvaise nuit due à des températures très fraîches et un gros orage dans la nuit, je suis retourné dans ma famille d'accueil pour le petit déjeuner, là toujours le même décor avec de la fumée d'huile en plus, la maîtresse des lieux fait frire des galettes de maîs  pour le petit déjeuner accompagné de la traditionnelle tasse de coca qui sent une odeur de poisson.J'ai passé le temps qui me resté avant le départ de mon bateau à me promener et visiter la coopérative artisanale, vers 11 h j'ai descendu les 500 et quelques marches qui me séparaient du port.3 H de bateau, un soleil de plomb et à l'arrivée des coups de soleil.De retour à mon hôtel à Puno, je me suis précipité sous la douche et me suis rasé (barbe de 4 jours) fini l'homme de cro-magnon. Après m'être fait "toute belle" je suis parti à la recherche d'une lavanderia (laverie) car il n'y avait pas que moi qui avait besoin d'un rafraîchissement.Après un gros orage et un dîner rapide je suis rentré à mon hôtel faire un gros dodo car je suis très fatigué.Plus les jours passent et plus je mesure combien ma famille est importante pour moi et combien elle me manque, un de mes buts est atteint.

JEUDI 9 AVRIL


PUNO 
Réveil tranquille, rien ne urge ce matin, mon bus est à 15 h, donc repos.Après un bon petit déjeuner, je pars en vadrouille faire les magasins de souvenirs et récupérer mon linge à la laverie, çà sent le retour.14 H, je suis à la station de bus où des crieurs hurlent les dernières annonces pour les départs imminents. Le hall est rempli de gens de tous horizons, des Péruviens en costume traditionnel croisent des Péruviens américanisés des gens de toute l'Amérique du Sud, des Américains, et des Européens en partance pour les 4 coins du Pérou.Le crieur se met à aboyer mon bus, je surveille que mon sac est bien embarqué et c'est parti pour 7 H de bus longues et interminables.Rendez-vous a AREQUIPA.

VENDREDI 10 AVRIL


AREQUIPA
Après 7 H de route, je suis arrivé à Aréquipa à 21h45 il n'a pas été facile de trouver un hôtel, Aréquipa est la 2ème plus grande ville du Pérou et pour ne rien arranger nous sommes dans la semaine sainte.Le chauffeur de taxi est super, voyant mon embêtement, téléphone à plusieurs hôtels et m'en déniche un, déco année 70 d'origine.Après une bonne nuit, je pars à la découverte de la ville, aujourd'hui nous sommes vendredi saint et pour le Pérou, la religion c'est sacré.Beaucoup de monuments sont fermés, du à la fête, pas de chance et je suis coincé ici jusque demain soir, car les bus sont pleins du à l'événement.Après avoir flâner dans le centre historique et visiter quelques musées archéologiques restés ouverts, je me suis installé à une terrasse sur la plaza armas (place central).Le moment que j'attendais arriva, la grande procession de ce vendredi saint. Des centaines de personnes, bougies à la main accompagnent le cortège de sépulcres (statue de la vierge Marie, Jésus dans son linceul etc....) le catholicisme au Pérou est flamboyant, tout y est dorure et beau tissu, des musiques donnant une cadence lente et lourde accompagne la procession, toute la foule suit en silence et dans une grande ferveur, pendant des heures.La fin de soirée se fini par un petit resto, ce soir on essai le cochon dinde à la péruvienne et direction mon hôtel.Je préfère les petites villes comme Cusco, Puno aux grandes villes bruyantes, sans âme, je n'y trouve pas ma place.

AREQUIPA 2ème JOUR


Très mauvaise nuit, due certainement à un coup de froid hier soir ou le cochon dinde n'est pas passé. Pour ce matin, visite du monastère Santa Catalina, monastère pour soeurs pleines aux as, avec chambres individuelles, bonnes à tout faire, cuisinières oui monacale 4 étoiles, petites ruelles pour aller de chambre à chambre de couleur bleue et ocre parsemer de fleurs. Près de 2h pour visiter ce que représentait Dieu à cette époque, drôle de manière de concevoir Jésus et Dieu, eux qui représentent tout ce qu'il y à de plus humble. Enfin, le monastère est plein de charme et fort agréable à visiter.L'après midi s'est passé à se promener dans les rues très agréables où les murs sont en pierre de lave blanche, d'un blanc tellement étincelant qu'on l'à surnomme "la ville blanche".18h30, mon bus est au rendez-vous, je prends place et m'installe pour 10h de route qui m'emmèneront à NAZCA.

DIMANCHE 12 AVRIL


4 h 30 du matin, une main me secoue et j´entends une voie qui me dit "Nazca", réveil en sursaut, l´hôtesse du bus m´annonce que je suis arrivé à destination. Le temps  de remettre mes chaussures et de rassembler mes affaires je saute du bus et me retrouve seul sur le trottoir à 4 h 35 de matin."EPP TAXI", " buenos dias, hostal Alegria, por favor"  ( bonjour, hôtel Alegria, s´il vous plait), le chauffeur me regarde comme si je me moquais de lui, puis me montre l´autre trottoir. "Ok, gracias", je ne suis pas encore bien réveillé. Ouf  l´hôtel est ouvert, le réceptionniste me baragouine quelque chose que je ne comprends pas, apparemment il veut me faire payer cette nuit, après m'être mis d´accord avec lui pour une seule nuit je prends possession de ma chambre et m´écroule sur le lit.8 h, pas de temps à perdre la journée est chargée, je réserve un survol des lignes de Nazca pour 11 h 15.L´avion ne peut contenir que 4 personnes dont le pilote, je prends place à coté de lui, à l´arrière deux touristes françaises écartées de leur groupe. Après un décollage sans problème nous survolons les fameuses lignes de Nazca, c´est magnifique, l´avion s´incline fort à droite puis fort à gauche et puis de nouveau fort à droite et encore à gauche, là, la baleine, là le colibri, là l´abre, là le pélican, etc... ma voisine de derrière n´en verra pas plus, hormis le fond de son sac plastique où elle a la tête. Dommage le spectacle est magnifique nous n´aurons pas la même histoire à raconter, après 30 min de vol retour à l´aérodrome.Ici nous ne sommes plus qu´a 500 m d´altitude, le climat est beaucoup plus chaud, plus de 35 degrés.De retour à mon hôtel je cherche un petit resto. Cette après midi, visite du cimetière de Chauchilla, après 20 km dont 7 de piste, j´arrive dans un endroit lunaire où un vent fort souffle de l´air chaud, après avoir payer mon droit d´entrer, je commence ma visite, les tombes sont faites avec des grandes briques de terre cuite, elles pouvaient y recevoir 3 personnes, on peut encore y voir de véritables momies mises à jour par des pilleurs de tombes, et sur quelques kilomètres on marche sur des ossements et des lambeaux de tissus anciens, etc... 1 h de visite suffira.De retour à l´hôtel je consacrerai  le reste de ma journée à me reposer.Le soir claquette aux pieds, ça change de mes grosses chaussures de marche, je me promène dans les rues animées de Nazca à  la recherche d´un petit resto. Le soir les rues sont très animées, pleines de petites gargotes où on peut y manger,  les rues sont aussi animées par des marchands de toutes sortes de choses. Je trouve mon bonheur dans un de ces petits restaurants improvisés, à moitié sur le trottoir et la route, poulet grillé et frites locales, je joue les gourmands, tellement c'est bon et hop une deuxième portion, addition 8 Sol ( 2 €). Le retour à l´hôtel se fera en traînant les claquettes tel un vacancier qui prend son temps,Bonne nuit  .
Philippe Claux
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