Direction le Pérou.

Je vais essayer de décrire et de partager avec vous mon voyage, mes rencontres, mes découvertes, mes joies et mes peines. Mais aussi les détails de mes préparatifs, mes contacts avec les écoles, etc... Il vous sera indiqué les coordonnées géographiques pour me localiser précisément dans les lieux décrits dans mon carnet de voyage (coordonnée en longitude et latitude).

Remerciements

La plupart des aventures, même vécues en solitaire, nécessitent pour voir le jour un réseau d'amis et de complices. A tous ceux qui m'ont aidé, soutenu, avant et pendant toute la durée de mon voyage, je veux dire ma gratitude et mon amitié. Rien n'aurait été possible sans eux. Christophe Perez, Eric Lebeau, Franck Dupont, Alain dit Dudu, David Toppin, Alain Chantereaux, Séverine de l'École de Barisis, Amélie et Sophie de l'École de Versigny ainsi qu'à l'ensemble de leurs élèves, aux nombreux internautes qui m'ont suivies tout au long de mon voyage et en particulier à ma femme , Carole, pour son enthousiasme et sa patience. A Carole, ma femme, à Manon, Amélie et Charlotte, mes filles, qui me donnent la liberté de faire ce que je fais.

Merci

Dimanche 29 mars

J'ai passé la journée aux derniers préparatifs et à la mise à jour du site internet.

L'après-midi c'est passé avec mes amis et ma famille, ils m'ont apporté leur soutien et leur attention et mon baigné de mille recommandations, le Pérou c'est ci loin. Je serai prudent ils non pas à s'inquiéter.

Merci de votre soutien.

Lundi 30 mars

Je vais régler les derniers petits détail à mon travail, l'après midi vérification et bouclage du sac.Repos avant le départ pour l'aéroport qui s'effectuera à 2 h 30 du matin pour un décollage à 6 h 30.

Mardi 31 mars

CA Y EST LE GRAND JOUR DEPART PREVU A 7H50..........Après une courte nuit, réveil à 2h et départ pour l'aéroport d'Orly, 2h d'attente avant de décoller à 7h50 pour arriver à 9h40 à Madrid.Dois partir à la recherche du nouveau terminal. Pas facile quand on ne parle pas espagnol.Terminal en vue, encore un peu d'attente et décollage à 12h40 pour 11h50 de vol vers le Pérou. Ma voisine est Péruvienne, elle est mon premier contact avec le pays.Allez, je me lance et balbutie mes premiers mots en espagnol.Après avoir survolé l'océan atlantique, j'aperçois au milieu d'une gigantesque forêtl'Amazonie ou serpente le fleuve Amazone. Et voici le Pacifique.14H de vol plus tard : arrivée à LIMA capitale du Pérou dans une cohue invraisemblable et une chaleur étouffante. J'ai pu réserver mon avion pour Cusco avec un départ à 9h30. Petit hôtel dans un quartier tranquille de la ville. La tranquillité de cette petite place ou est situé mon hôtel n'est troublée que par la musique diffusée par la radio d'un taxi à 3 roues.PEROU ME VOILA.......

MERCREDI 01 AVRIL

Philippe est bien arrivé à LIMA heure Française 2h30 après une douzaine d'heures de vol.Il reprends un avion aujourd'hui toujours heure Française 16h30. (pour info nous avons 7h de plus sur lui)ai laissé derrière moi le brou ha, les excès de CO2 ainsi que la chaleur moite de LIMA.Après une courte nuit dû au décalage horaire (en pleine forme à 2h30 du matin), je suis debout à 6h, sac sur le dos. Taxi, aéroport et décollage à 9h30 pour Cusco (1h30 de vol).CUSCO (le nombril du monde), est beaucoup plus calme que LIMA. De superbes maisons à colonnades aux couleurs essentiellement bleues ou marrons. La température y est plus douce et plus agréable.A 3400 M d'altitude, pas besoin de faire beaucoup d'efforts pour être vite essoufflé. J'ai arpenté la ville dans tous les sens. Les murs incas sont impressionnants, et je reste admiratif du travail accompli.CUSCO est une ville à dimension humaine remplie de couleurs locales, et les gens sont agréables. L'idée que je me faisais du Pérou pendant la préparation du voyage, CUSCO me l'a confirmé. 20 h comme un zombi dans la ville, je déambule doucement dans les rues animées. Je suis encore sous le coup du décalage horaire. Au détour d'une rue, un petit restaurant tranquille et familiale avec une carte de spécialités péruviennes et.....en Français.Bière locale, alpagas en plat et buenas noches (bonne nuit).

JEUDI 2 AVRIL

SITE DE PISAC 13 24,575' 71 50,533' altitude 3361 MAprès une bonne nuit, je suis allé récupérer la moto que j'avais réservé la veille. Après avoir rempli les formulaires d'usage, j'ai pris la direction de la vallée sacrée des Incas, pour y passer la journée. Premier arrêt a Sacsahuaman, forteresse incas très célèbre pour ses blocs de pierre (certaine pèsent plusieurs tonnes) si bien ajustés que je ne passe pas ma lame de couteau. Très impressionnant. Après avoir enfourché ma 250, me voilà reparti sur une route sinueuse dans la Cordillière des Andes. Les paysages se succèdent et sont plus beaux les uns que les autres. Je ne cesse de m'arrêter tous les 2 kms pour contempler toutes ces beautés. C'est simple 3 H pour effectuer 30 Kms. Je suis souvent très seul sur la route à part quelques colectivos, des lamas et quelques Péruviens haut en couleurs. Ils sont très gentils, souvent accompagnés de petits enfants identiques aux photos publiés dans les revues spécialisés sur le Pérou.Nouvel arrêt à Pisco, fort agréable. Pause au fond d'une vallée. Petit resto avec au menu un avocat (4 fois plus gros que nos avocats à nous), puis visite à pas modéré car on s'épuise vite. Ici personne ne court, la vie est paisible. Le site Incas que je sillonne est de toute beauté avec un panorama sur la vallée, magnifique terrasse incas en harmonie avec la montagne. J'ai pris une fois de plus mon temps pour contempler ce qui s'offrait à mes yeux. Par contre, bonjour la grimpette, j'ai craché mes poumons. L'altitude (3300 M) n'arrange rien. Sur le retour, je me suis fait coursé par trois chiens. Des chiens, il y en a partout.De retour à Cusco vers 18H. 30 minutes plus tard, j'échappais à un méga orage. Petit repas pour 27 S (7.30 €), puis internet et direction mon lit. J'en les plein les roues.

VENDREDI 3 AVRIL

Après l'orage d'hier soir, les dieux incas se sont calmés et ma nuit a été bonne. Debout à 5h30. Petit déjeuner. Réservation d'une chambre pour la nuit du 5 au 6, en espagnol, s'il vous plait! Je suis assez fier de moi. J'ai pu expliquer que je souhaitais réserver une nuit supplémentaire et qu'il fallait que je dépose mon gros sac à dos. Le réceptionniste a tout compris. Super!!! J'ai quitté l'hôtel Royal Inti (inti signifie soleil) à 6h30 pour la gare de Ploy, direction Aguas Calientes. 4 H de train pour parcourir 115 kms. Il n'y a qu'une voie alors le train doit se ranger pour en laisser passer un autre. Le décor est planté, nous passons de 3400 M à 2400 M. La végétation est devenue tropicale. En regardant par la fenêtre, je revoie les images de la BD "Tintin et le temple du soleil". D'un côté de la voie, nous frôlons la montagne et de l'autre le précipice. Sur les bords de voie, des cochons, des vaches, des chiens, des poules. Les enfants nous saluent et quand le train s'arrête, des femmes aux couleurs locales essaient de nous vendre des tissus en laine d'alpaga et autres.Aguas Calentes est un village encaissé entre 3 vallées. Le train arrive au milieu de la rue. Ici pas de route. Les rails ont remplacé le bitume. Ce gros village est bercé par une rivière torrentueuse. Y règne une atmosphère particulière du bout du monde, de village de pionniers, de chercheurs d'or.Après avoir trouvé un hôtel, je suis allé me baigner dans une source sulfureuse d'eau chaude. Ce soir, j'ai prévu de me coucher tôt, car demain j'envisage d'être dans les premiers arrivés au Machu Picchu. De la fenêtre de ma chambre, j'observe un homme qui passe sa journée à mettre en poussière un tas de cailloux pour en faire du mortier. Un vrai travail de bagnard.Jamais été aussi près du Machu Picchu!!!

SAMEDI 4 AVRIL

MACHU PICCHU 13 09,398' 72 32,753'5H30. Mon réveil crache "It's not unusual" de Tom Jones. Rien de tel pour commencer la journée et se mettre en forme. Après avoir réglé l'hôtel (30 S = 8.11 €), je prends le bus et ensuite, c'est parti pour une grimpette de 20 mn. La journée s'annonce bien.Et puis là,sous mes yeux, une des 7 merveilles du monde, le Machu Picchu, tel qu'on la découvert à la télévision ou dans les revues, tel qu'on la rêvé. Il est là sous mes yeux ébahis, baigné par les premiers rayons du soleil. Je reste longtemps assis à contempler ce spectacle. Après avoir pris conscience que non, on ne m'avait pas collé une carte postale sur le front, je me suis lancé sur le chemin qui mène au pont de l'inca, un sentier à fleur de montagne avec un vide de 2700 M et une végétation luxuriante ( orchidées sauvages de toute beauté). Une randonnée extraordinaire. Après cet échauffement, je me suis attaqué au pic rocheux derrière les ruines de Wayna Picchu. Pour la grimpette, des marches (si on peut appeler ça des marches) qui ont été taillées dans la roche. Ca ressemble parfois à de l'escalade et tout cela pendant une heure. A l'arrivée, on ressemble plus à Bob l'éponge qu'à Indiana Jones. Au sommet, des ruines mais surtout une vue extraordinaire sur le Machu Picchu et les Andes. La descente a été plus facile. Je n'avais qu'à éviter les épaves humaines sur mon passage : papy mammy avec cannes, mademoiselle avec tous ses colliers et basquettes blanches, touristes en claquettes et nourris aux hamburgers. Ils avaient tous un point commun, leur tête livide et trempé de sueur. "Ils n'arriveront jamais au sommet, il leur reste 45 mn de grimpette". Bon, revenons-en à nos lamas. Une fois redescendu, pique nique perturbé justement par des lamas bien curieux. J'ai déambulé au milieu des ruines jusqu'à 15h30, heure à laquelle j'ai pris le train de retour, 4 h de voyage à 30 Kms/H. Dans le wagon quelques unes de mes épaves, bouche grande ouverte en train de dormir.Tout au long du trajet, les images de cette journée que je n'oublierai jamais.Le soir, dans mon lit, il n'y a plus qu'une seule épave, moi.