Jusqu'au bout de mes rêves.

Jusqu'au bout de mes rêves.

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Destination Thaïlande.

L’instant. 


  Il y a ces voyages, sans elle, il y a ces voyages à moitié et ces voyages trop loin où j’attends le jour suivant qui me rapprochera de son décalage horaire. Souvent, je regarde autour de moi, il y manque son regard, son accord, sa voix ou un moment. Alors pour tous ces voyages sans elle, ces moments de silence et de sa présence qui manquent, je stoppe,  je la prends et je l’emmène dans mes jours et mes nuits, sur mes routes, sur mes rails, et dans mes étoiles. Je ne ferai pas l’erreur de la laisser. Alors, allons grandir ensemble, loin, de nos réflexes quotidiens et écouter ces mots qui chuchotent « que la vie peut être belle », allons mettre des mots à notre vie et faire le plein de souvenirs. Allons retrouver les odeurs, l’appétit, la lucidité d’un instant, d’un moment. Allons nous perdre dans les méandres de la vie, main dans la main. Partons loin, très loin, là où les sourires éclairent les vies, où les odeurs parfument l’instant, là où le décor est bleu et le détail est or. Partons trop loin, un instant, notre maison sur le dos, tels des escargots et prenons le temps ma chérie, ma femme de ce moment, dans ce pays qui sera le notre un instant… Partons en Thaïlande.


 


Jeudi 12 janvier 2017.


Que ne ferais je pour vous, allongé sur mon lit, écrasé de fatigue, tout mon être lutte pour ne pas faire comme ma voisine qui m'a honteusement abandonnée, elle n'a même pas essayé, elle s'est écroulée comme une vieille chaussette en me laissant devant ma feuille blanche, et en plus elle me colle, faut dire quand cette tardive soirée du 12 janvier 2017, il ne fait pas bon d'être collé, non pas que la chaussette à mes côtés ne sent pas bon (elle a eu le courage de prendre une douche), mais la lourdeur des lieux nous rend vite moite, alors imaginez, un poids mort, sur mon bras gauche de surcroît, (celui avec lequel j'écris) me rend la tâche affreusement poisseuse. Comment en suis je arrivé là ? Et bien faisons un retour de 34 heures en arrière, tout à commencé hier à 5 heures du mat par le clairon de mon téléphone que je n'arrivais pas à éteindre, et là va falloir suivre ça va aller vite, donc 5 heures, put.. de bouton, sans suit 1 h 30 de route, voiture au parking, glagla il fait froid, aéroport guichet 15 vers la droite, non il est à gauche, commence à faire chaud, douane, pas un sourire, pas un regard, pas rien, "fonctionnaire" prends ça dans tes dents, fait chaud d'un seul coup, bon perdez pas le fil, ni une ni deux nous voilà le cul dans l'avion, la clim trop forte nous glace le sang, direction Bombay, 7 heures de vol, 7 heures, ha, on mange, un film, foutu écran il est capricieux, la lumière s'éteint, la lumière se rallume, on remange, on reéteint, on à toujours froid, transit à Bombay, tête dans le cul, on a 1 h 30, et re-cul dans l'avion (on avait bien sur retiré au préalable notre tête ), 4 h 30 plus tard, arrivée à 8 heures du mat à Bangkok, bien sûr vu l'heure, avec 1 heure de sommeil on ne pouvait pas y échapper, redenouveau la tête dans le cul, la douanière, souriante, je ne comprends rien à ce qu'elle me dit, mon mouvement de tête (elle était revenu, ma tête) qui aquiesse chaque mot qu'elle prononce sera mon sésame pour mon entrée sur le territoire thaïlandais, ha oui, il fait très chaud, on saute dans un taxi, clim à fond, 1 h 30 plus tard, gelé on arrive à hôtel, fait de nouveau très chaud, le groom service nous explique le fonctionnement de la clim, je ne dis rien mais je n'en pense pas moins. Bon, 8 h 30 local, 2 h 30 pour nous qui ne sommes pas encore remis du décalage horaire, mon petit cul tombe sur le lit et ma tête reste sur l'oreiller. Après une bonne douche, nous sommes partis à la découverte du quartier, puis d'un temple, pas dormir, pas dormir, alors on marche, on marche, on en profite pour se faire bénir par un moine bouddhiste avec l'eau et tout le cérémonial ,Carole était émue, on remarche, deuxième temple, celui prévu dans le programme de demain, le temple "Wat Pho" celui du bouddha allongé, nous y avons déambulé pendant plus de 2 h, resultat une dizaine de bornes parcourues. 

16h30, j'ai les cheveux trop long à mon goût, les coiffeurs asiatiques ça me connait, la dernière fois charlotte en est ressorti les cheveux rose et le toubib à vu rouge, résultat ils repoussent, bref, j'explique au petit jeune qui pourrait être mon arrière petit fils, que je veux, là, sur les cotés pas trop court et les cheveux en bataille au dessus, si ok qui dit, mais pas qui fait, un vrai légionnaire je vous dis, déjà que Carole trouvait qu'avec la barbe je faisais islamiste, vla que je fais skinaide maintenant. Voyons le bon côté des choses ça chatouille moins quand j'ai la tête dans le cul, et j'ai moins chaud.

18 h 30, retour à notre petit hôtel, tout ces chauds et froids nous ont donné soif, bien installésdans le petit jardin, nous siroptons les cheveux au vent notre première bière thail, un grand moment. 

19 h direction les quartiers populaires qui jouxtent notre hôtel, après un bref repérage nous prenons place dans quelques gargottes bien appétissantes, après trois restaurants et une addition totale de 2,50 €, nous regagnons notre chambre rassasiés et HS. 

Et voilà l'histoire de votre serviteur, qui malgré le tumulte de sa très longue journée, trouve la force avec sa chaussette collante de graver sur sa tablette ces quelques mots, mais je vous l'écrit, j'ai chaud et j'en ai plein le cul.


 




 


Vendredi 13 janvier 2017.


Rien à dire sur l'hôtel, très bien, sauf sur le petit déjeuner, pour le résumer il n'y a rien, j'ai même vu des clients laver leur tasse, pourquoi pas !

Bon, aujourd'hui le programme est chargé, les pieds vont chauffer, après un bon petit déjeuner copieux (vanne), nous nous arrêtons dans un adorable petit café, à l'ombre d'une végétation luxuriante, et là, je déguste un succulent café, il ne m'en faut pas plus pour commencer une bonne journée. Plan étalé sur la table, nous gribouillons le sens de nos visites. 

Nous débuterons notre journée par la gare pour d'amples informations pour notre départ pour le pont de la rivière Kwai dimanche, en chemin nous nous perdrons sur un de cesmarché que j'affectionne tout particulièrement, il s'y en dégage une ambiance toujours particulière, tout d'abord les odeurs, celle de fritures qui laissent place aux odeurs de grillades et de soupes épicées, la richesse des couleurs qui attire l'oeil de tous photographes, ces multitudes d'objets hétéroclites qui titillent notre curiosité, et ces gens d'ici qui nous ravissent de leurs sourires amicaux, et bien sûr absence de touriste (pour celui là ) qui ne vient pas polluer l'endroit et lui laisse son authenticité. Après quelques détours et un peu de persévérance nous trouvons les barges royales dans une enceinte militaire. Ce sont de magnifiques bateaux d'apparat qui pourraient faire penser à des gondoles à la sauce thail, sauf que celles ci mesurent une bonne quarantaine de mètres, entraînées par plus de 45 rameurs, les dorures et les ornementures sont de toute beauté, on se sens privilégié, notre laissez passé militaire à la main et l'absence totale de personne.

Nous reprenons notre chemin direction le palais royal, nous marchons sous une chaleur lourde et moï te, nous sommes souvent obligés de nous hydrater, chemin allant nous nous perdons dans de petites ruelles ou le sourire des gens efface toute inquiétude d'insécurité. 

Après plusieurs kilomètres et quelques bouteilles vidées nous atteignons notre but, là l'ambiance est tout autre, des vagues de touristes, je dirai même pire en employant un terme si tristement gravé à ce pays, des tsunamis de touristes envahissent les lieux, des troupeaux de tour-operateurs accompagnés de leur porte drapeau annexent  la moindre parcelle de terrain libérée. Carole, malgré une tenue réglementaire ( on ne doit pas voir les genoux ni les épaules) se fait refouler par un surveillant plus zélé que les autres, résultat, demi tour, achat d'un Tee shirt pour repasser devant le même fonctionnaire qui n’y prêtera même pas attention (j'ai rien contre les fonctionnaires, sauf ceux qui .... ). Bon si on fait abstraction des milliers de bipèdes qui gesticulent dans tous les sens, l'endroit est magnifique, les palais recouverts de toitures multicolores finissent en d'impressionnantes ailes d'hirondelles recouvertes d'or, ça en jette. Les colonnes et les murs sont d'une débauche de mosaïques et de dorures, on en prend plein les yeux, ils n’ont pas lésiné sur les moyens les bougres, ça pète. Bon après avoir usés tous les superlatifs et tous les synonymes de "wha", nous nous sommes précipités tels des apnéistes en manque d'air vers la sortie. En chemin nous avons croisé des centaines de thaïlandais en procession, vêtus de noir et tenant la photo de leur roi disparu le 13 octobre à l'âge de 88 ans, ce qui faisait de lui un des plus vieux monarque au monde avec 70 ans de règne. Une période de deuil d’un an a été décrété, ça c'est pour l'information, vous voyez, j'dis pas que des conneries.

Les pieds chauffent, Carole descend toutes les bouteilles d'eau, elle doit avoir une fuite c'est pas possible. 

17 h, l'heure de retourner au bercail. Mon GPS m'indique 14 kilomètres, 7 heures de marche, 2100 calories de perdues et 2732 ml éparpillés dans Bangkok, j'ai trouvé la fuite de Carole.

bon la suite n'est qu'une longue banalité, douche, bière, rebière, repas dans des coins dépourvus de toute hygiène réglementaire, mais c'est tellement bon, et ça sent tout sauf le désinfectant pour les mains, après chambre, lavage des dents à l'alcool 70° avec une gorgée, paraît que ça tue les microbes, rapport journalier jusqu'à, oh, la la 1 h 50 du mat, vite Picette, couchette, à demain.


 


 


Samedi 14 janvier 2017


Nous suivons sur internet les dégâts occasionnés par la tempête qui s'est abattue chez nous jeudi ( vent de 150 km/h )et qui laisse beaucoup de foyers sans électricité avec des dégâts matériels. Fabien est débordé et quelques dégâts sans gravité sont constatés à la maison. En même temps la tempête a un effet papillon, l'absence de courant chez nous empêche ma mise à jour de mon site internet ici. Pour nous c'est une tempête de soleil et de chaleur qui n'a que pour incident, les pieds qui chauffent et un inconfort corporel.

Aujourd'hui moins de marche à pied et plus de navigation, notre programme et la visite des "Khlong" nous allons découvrir un tout autre visage de Bangkok, effectivement les Khlong ne se visitent pas à pied mais à bateau, ce sont de petits canaux qui sillonnent une partie de Bangkok loin du tumulte et des immeubles. C'est un labyrinthe aquatique.

Pour commencer, repérage à la gare de Lamphong pour demain, heure de notre train et budget à y consacrer (changement de programme, je vous expliquerai demain dans le train ).

11h je n'ai pas eu ma dose de café, dû à, absence de café potable à l'hôtel, absence de Dany est son attirail de grand voyageur pour faire un café en toute circonstance et pour finir pas de bouilloire dans la chambre et l'âge faisant "je veux un café". Je trouverai mon bonheur à l'ombre d'arbres plantés au milieu d'un temple, au plaisir de boire un bon café se mêle la quiétude et la beauté des lieux.

Le bougon a eu son café, on peut passer aux choses sérieuses. Le grand canal est l'artère principale de Bangkok un peu comme le grand canal de Venise, une multitude de bateaux, les river express,, les touristes Boat, les ferries, les Boats service et les longs tail bats (longue queue), voilà de quoi rendre des grattages de têtes en perspective, notre but et d'arriver à l'embarcadère de où partent les bateaux pour la visite des "Khlong". Nous embarquons sur un ferrie qui part du bon côté, c'est déjà ça. Après, quelques bousculades dues à un employé chargé d'aboyer dans un porte voix des ordres qui n'ont pour but que d'entasser le maximum de personnes sur le rafiot. Le canal est assez agité dû à un important trafic commercial et urbain. Nous atteignons notre destination après 20 mn de " hé que l'on est bien dans le bon rafiot ".

Après quelques rabatteurs ignorés, nous arrivons à notre ponton. Monnayons notre trajet, le temps et les visites qui nous intéressent. Nous allons préférer un petit bateau moins emblématique que le longue queue. Les raisons : entassement de touristes et gilets de sauvetage par cette chaleur. Avantage de notre moins typique embarcation: seul à bord, va moins vite, pas de gilet de sauvetage et plus convivial.

vite payé, vite embarqués, nous voilà embarqués pour 2 h sur notre frêle embarcation sur les eaux turbulentes de ce grand canal. Après une impressionnante écluse le décor et l'ambiance change. Nous naviguons sur de petits canaux aux eaux calmes et à l'atmosphère de petits villages oubliés. Les maisons sont sur pilotis, le plus souvent mal entretenues ou abandonnées, ce qui donne toute l'authenticité au lieu. De temps à autre nous surprenons des varans qui se bronze au soleil ou qui plonge derrangé par notre arrivée dans sa quiétude matinale. Quelques habitants, blasés du passage incessant de touristes ignorent notre présence, d'autres répondent à nos sourires et d'autres nous congratulent d'un signe amical. Le moment fort de cette balade est la pause sur ce petit marché flottant. (Les marchés flottants n’ont plus vraiment rien de typique la plupart sont devenus de vrais pièges à touristes, mais celui ci, dit notre " guide du routard " n'est pas encore trop fréquenté ). 

Des barques vendent des fruits, d'autres sont de petites cuisines flottantes où cuisent sur de petits barbecues artisanaux d'impressionnants poissons chats cuisinés en croûte de sel. Ne regardant pas l'heure, et n'écoutant que ma gourmandise, nous dégusterons pour un prix ridicule ce délicieux poisson, qui fera partie de mes "best of", le seul regret sera de n'avoir pas consacré plus de temps sur place et de n'avoir pu prendre un poisson chacun (un grand regret dans ma vie, lol ).

Bon, laissons derrière nous ce grand moment d'émotion et continuons notre croisière. De temps à autre nous croisons de riches demeures qui contrastent avec la pauvreté des lieux. Nous serons débarqués sur un ponton non loin du grand palais. 

Nous consacrerons le reste du temps à arpenter le marché aux fleurs, où le mélange des couleurs et des variétés, surprend et attire le regard sur chaque échoppes. 

Nous regagnerons notre hôtel par de petits raccourcis, qui n’ont que l'avantage de nous perdre dans de petits coins typiques et insoupçonnés de Bangkok mais pas celui de nous faire gagner du temps, au contraire. 

Nous traverserons le grand canal inondé du coucher de soleil de cette belle fin d'après midi, enrichie de nouvelles expériences, c'est ce que j'aime dans les voyages, malgré les inexorables jours qui passent, ceux ci, sont d'une richesse visuelle, spirituelle, humaine et intellectuelle sans égal. Nous n'avons pas l'impression d'avoir une existence inutile et que nous profitons de cette chance que notre mère nous à donnée en nous mettant au monde.

Méditez bien sur ces quelques mots hautement philosophiques, moi c'est tout réfléchi, j'ai une bière qui m'attend. 


 


Dimanche 15 janvier 2017.


Alors, le programme a changé, nous devions après Bangkok, partir pour la rivière Kwai. Mais après réflexion et au regard de notre planning, nous avons zappé cette étape, car la partie visuelle intéressante de la rivière Kwai se trouve après le pont ( passage impressionnant du train sur des à-pics avec la rivière en contre bas ). Ce qui nous obligerait à perdre deux jours de plus et à faire le reste qui est le plus intéressant pour nous au pas de course. Donc, direction Ayutthaya.

Sac sur le dos, nous voici dans la gare principale qui dessert le nord de la Thaïlande, tickets en main, nous prenons place dans un de ces trains que nous avions vus dans le documentaire "des trains pas comme les autres", l'ambiance y est la même, nous sommes en troisième classe, sièges en bois, toutes les vitres sont baissées au maximum. Le train démarre, lentement, un manège incessant de vendeurs de boissons et de nourritures arpentent les couloirs du train. Le bruit des rails rythme le voyage, le vent relatif rafraîchi la lourdeur de cette chaude journée. Au fur et à mesure que le train s'arrête, les passagers montent et remplissent les wagons, bientôt il ne restera plus de place assise. Les 2 h de train rythmées par les paysages, les gens et l'atypisme du moment rendront ce moment inoubliable. 

Nous descendons en gare d'Ayutthaya, le chef de gare signale le départ du train en faisant carillonner une cloche et nous, nous partons à la recherche de notre hôtel. Après quelques renseignements, nous marchons dans les rues sous un soleil de plomb, après plusieurs demandes d'explications et de réponses confuses et contre versées, nous optons pour le traditionnel tuk tuk. 

L'hôtel est super sympa, de style maison traditionnelle avec un accueil très agréable. 

Installés, nous louons des vélos, et partons à la découverte des monuments. Cette ville cernée par les eaux et une ancienne capitale du royaume de Siam, inscrite au Patrimoine mondial de l'Unesco. Nous flânons toute l'après midi dans ces vestiges de temples aux briques rouges, rongées par les siècles et la végétation, j'aime particulièrement ces temples de style khmer, où la végétation reprend sa place, où les briques rouges chauffées par le soleil brulant me rappellent les temples Birmans où nous nous brûlions les pieds (en Birmanie les temples se visitent pieds nus, ce qui n'est pas le cas ici), j'aime aussi cette impression d'oubli, d'usure et surtout de calme. 

Pour nous français le respect d'ici est surprenant, tout est ouvert et pas de surveillance, les gens respectent, ne degradent rien et ne jettent pas.... respect. 

Voilà, encore une journée d'écoulée, comme pour fermer une parenthèse, une bonne bière fraîche ponctura cette fin de journée magnifique. 


 


Lundi 16 janvier 2017.


Nous laissons Ayutthaya derrière nous, avec toujours ce même sentiment que nous n'en avons pas assez profité, mais pour cela il faudrait partir plusieurs semaines voir plusieurs mois. 

9h15, la cloche sonne, le train rentre en gare, le personnel de la gare nous confirme notre train et nous embarquons, aujourd'hui ce sera un express, il ne s'arrête pas à toutes les gares et les sièges des 3ème classe sont rembourrés, aujourd'hui nous partons pour 5h de train direction Sukhothai.

Dès le démarrage du train le balai des vendeurs de nourriture et de boissons commence, aucune insistance, juste un regard interrogateur, ils sont accompagnés des odeurs d'épices ou de poissons. Puis de temps à autre le balai des balayeurs rompt celui des vendeurs. Les wagons sont équipés de ventilateurs au plafond qui tournent à fond en faisant une rotation de 360 ° pour n'oublier personne. les banquettes se divisent par 2 places face à face. Toutes les fenêtres sont ouvertes, le courant d'air chaud vient rafraîchir la lourdeur du wagon. Les wagons sont usés par des années d'utilisation, mais aucune dégradation n’est à constater. Au rythme des vendeurs vient s'accompagner celui des paysages, les rizières défilent par grands bandeaux de couleur verte, où le soleil reflète ses rayons chauds dans l'eau qui nourrit les semences, de temps à autre des thaïlandais, dans l'eau jusqu'au genoux jetent d'un geste précis la semence nourricière. Les bananiers et les cocotiers sont du voyage, souvent à proximité de vieilles maisons en bois sur pilotis. Il faut dire que le train ne va pas vite (une moyenne de 50 km/h ), ce qui nous laisse le temps d'admirer ce long bandeau de vie. Le voyage est animé par le bruit rythmé des rails et celui de la sirène du train. Le sourire éclaire le visage des passagers en grande majorité des thaïlandais. Le seul qui est à se plaindre, c'est notre postérieur qui commence à trouver dur nos inconfortables sièges. 

Je m'amuse, train en mouvement, à me mettre entre deux wagons et à descendre les marches pour me pencher hors de celui ci, l'occasion été trop tentante. 

Nous descendons à la gare de Phitsanulok, partageons un tuk tuk avec un couple de français fort sympathique qui profite de leur retraite et de l'hiver pour voyager pendant plusieurs mois, ils ont raison l'argent qu'ils dépenseront ici et celui qu'ils ne dépenseront pas en France, et la vie est beaucoup moins cher ici.

Après 1 h de bus pour rejoindre Sukhothai, nous prenons nos quartiers dans notre nouvel hôtel. Face à la piscine, bien placé, notre petit bungalow équipé d'une sympathique terrasse entourée d'une végétation tropicale, promet d'agréables moments. 

Après avoir profité de la piscine, bien installés sur notre terrasse inondée de la fumée des serpentins anti- moustiques, confortablement installés devant deux bières thaï bien fraîches de marque " Chang", nous clôturerons notre soirée sous cette nouvelle latitude.


 


 


Mardi 17 janvier 2017.


Après une nuit rythmée par les aboiements des chiens, nous commencerons notre journée par un bon petit déjeuner, et un bref marchandage avec un sympathique chauffeur de tuk tuk sur l'organisation de notre journée, nous voilà prêts pour la visite des vestiges de la première capitale du Siam de Sukhothai, c'est un ensemble de temples disséminés dans une large vallée au milieu de petits étangs peuplés de nénuphars en fleurs et entourée de collines boisées. C'est l'un des plus beaux sites archéologiques de Thaïlande ( inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco ).

Notre chauffeur de tuk tuk nous emmène dans des ruines et des temples encore habités de leur magnifique Bouddha inaccessible à pied ou à vélo et difficilement trouvable. Nous nous éblouissons devant ces majestueux et impressionnants Bouddha. 

Sur nos vélos atypiques et bien fatigués, nous arpentons les petits chemins qui serpentent entre les banians (gros arbres torturés aux très longues branches qui viennent fleurter avec le sol )et les acacias sans âge au milieu de charmants petits lacs ou y émergent des lotus. Dans l'enceinte principale, notre nonchalance nous promène entre des colonnes, des temples, des Bouddha et des Chédî (temple en forme de pousse de lotus)en briques et en latérite, nous allons d'émerveillement en émerveillement. 

Après 5h de visite, nous regagnerons notre sympathique bungalow, et pour donner un sens au mot habitude, nous dégustons notre traditionnelle bière sur notre terrasse inondée du soleil couchant sous les piallements étranges et amusants d'oiseaux. 

18h30, notre sympathique chauffeur de tuk tuk nous avez proposé gratuitement de nous emmener à une fête dans les ruines. Chose que nous avions accepté. Nous voilà reparti pour 13 km de tuk tuk. 

Nous avons le privilège de contempler les ruines, elles sont sublimées par un éclairage subtile, mises en valeur par l'obscurité, des lampions sont accrochés dans les arbres et le croassement des crapauds et des grenouilles donnent une ambiance mythique et étrange au lieu.

Le présent passe trop vite pour imprégner le moindre détail. 

Émotion et émerveillement seront les adjectifs de cette surprenante et extraordinaire soirée. 

Demain debout 5 h, nous reprenons le train pour de nouveaux horizons. 


 


 


Mercredi 18 janvier 2017.


L'atypique devient typique, la dure réalité du perpétuel, on a beau vouloir y échapper, la cloche du quai de gare, le vieux train diesel, les wagons d'un autre temps sont voués à devenir transparents, alors que nous vivons des moments forts de notre vie, des moments que nous ne révivrons peut être plus jamais ou assurément autrement, cela demande de la concentration pour vivre intensément le moment présent. 

Nous quittons Sukhothai, moment fort de notre voyage. Réveillés à 5 h du mât, taxi pour 60 km pour attraper le train de 7 h 27, aujourd'hui 6 h de train, destination Lampang, notre train n'est plus en bois mais en tôle, sinon le décor est toujours le même, notre seule distraction sera de chercher la meilleure position pour dormir, de regarder le quai des gares à chaque arrêt, d'arpenter le train pour soulager nos fesses de l'inconfort de nos sièges. 

La végétation change, elle devient plus tropicale, les bambous font leur apparition, les palmiers, les cocotiers et les bananiers ont remplacé les rizières, la faune s'est elle aussi diversifiée, les buffles et les zébus accompagnent désormais les aigrettes blanches, la géographie en profite, pas de jaloux, elle est devenue plus torturée, plus rocailleuse, de petites montagnes couvertes de végétation obligent notre petit train à louvoyer lentement dans cette encaissement de collines. Notre train peine à gravir quelques collines, est s'emballe dans une longue plainte de crissements des freins dans les descentes. Les torrents ont remplacé les calmes ruisseaux qui irriguent les rizières. 

J'en ai profité pour rattraper le retard sur mes rapports journaliers.

14 h, notre train arrive avec 1 h de retard en gare de Lampang. La ville est moins touristique que les autres, pas de rabatteurs à tuk tuk ou à taxi. Après quelques minutes de repérage nous nous dirigeons vers ces pick up transformés en taxi multiplaces ou deux banquettes ont été bricoléessous une bâche dans la benne. 

Le chauffeur, certainement mon arrière, arrière grand père entame une conversation qui je sens va durer très, très longtemps. Effectivement, de notre anglais pourtant fort simple, il ne comprend rien, l'adresse de notre hébergement il connaît pas et ne comprend rien, il nous fait comprendre que les jeunes au guichet de la gare devraient eux comprendre, là, déploiement de technologie, les recherches sur Google, sur Map en arrivent à la conclusion, "je vous traduit les paroles du préposé au guichet ", " ça pas ici, noble étranger, toi perdu, hôtel pas ici, toi prendre l'avion à notre royal aéroport que notre ancestrale et sage chauffeur ici présent peut t'y conduire ". Ma réponse non traduite "vous me prenez pour un con les chinois, sur l'adresse c'est bien marqué Lampang, pas Tombouctou, et je les plante devant leur guichet. 

- Pourquoi tu t'énerves mon Philippe, tu vas attraper un coup de chaud !

- ( comme j'ai la barbe j'ai le droit de le dire) saperlipopette, tonnerre de Brest, bande de bâchi bouzouk et plus personnel et par expérience bande de chinois. 

Bon l'arrière papi a vu que la réponse ne me convenait pas, ses petits yeux bridés m'indiquent qu'il doit être un maître zen ou pire encore un maître vénéré dans les arts martiaux, je le congratule d'un regard respectueux, bon maintenant tu ne t'énerves pas papi et on arrête les conneries ("conneries" oh, pardonnez moi vénérable ancêtre), je prends mon portable débloque les données (internet quoi) et lui montre que l'hôtel et bien dans son foutu patelin ( "patelin" mille excuses maitre zen), alors tu te sorts les doigts du.... de ton vénérable postérieur, et tu fais un effort papi (papi-tiers ne me frappe pas), même pas de wifi dans ton patelin papi (pas bon y prend la position de l'aigrette en colère ), dernière solution avant la déclaration de guerre, appeler l'hotel et lui montrer que l'embouché c'est lui et non l'insultant merdeux, prétentieux, beau, fort, grand, supplicime, play boy, etc... de petit francais. 

Zigzag, zigzag, ça c'est le bruit du téléphone en Thaïlande, ça décroche, j'y donne mon portable à papi, ses petits n'oeils bridés s'ouvrent en grand, il a compris, et.... Échec et mât... dans l'os Bruce Lee. 

Soulagés on roule, à droite, à gauche, encore à droite, arrêt, papi descend nous montre un hôtel jaune et nous dit que c'est ici, le "yellow hostel", c'est moi qui vois yellow, t'y trouve que ça ressemble à la photo papi ? Et que le non de mon hôtel " the house boutique hostel" s'écrit "yellow hostel", zen mon phiphi, respire, prends de grandes bouffées d'air, et souffle lentement. 

- T'occupes Carole je gère.

- bon papi j'crois qu'on est parti d'un mauvais pied, toi pas comprendre moi, d'ailleurs toi rien comprendre tout court, et arrête avec tes yeux plissés tu fais plus peur à personne, ça marche plus.

Carte étalée sur l'arrière du pick up, il est là le foutu hôtel, t'imprime papi, suis sur qu'il comprend rien. Rétéléphone à l'hôtel, et c'est reparti, à droite, à gauche, à droite, (c'est long pour vous, quesqu'on devrait dire). Arrivés dans une petite rue papi s'arrête, va, accompagné de Carole (moi, j'ai abandonné ) demander à quelqu'un, la personne lui montre qu'il est arrivé et que l'hôtel est en face (en thail ), et lui, demande si il faut aller à droite ou à gauche, de loin je voyais la thaïlandaise et Carole perdent patience (je suis rassuré) - restez zen les filles vous allez en prendre une, il a plissé ces yeux bridés.

Quelle aventure on a jamais crû qu'on allait y arriver, et si on les avait écouter on serait dans l'avion....

Pour nous remercier papi nous donne sa carte de visite, "si toi avoir besoin, d'un honorable taxi !!" des fois qu'on est 10 ans à perdre à Lampang. 

Bon passons cette épisode peu glorieux. L'hôtel est sympathique, ce n'est pas vraiment un hôtel mais plutôt une maison d'hôtes. Après nous être installés, nous demandons un taxi pour la visite du plus beau temple de Thailande, que dit le guide du routard.

22 km sans encombre, le taxi nous depose devant une grande muraille sur une hauteur, les marches, entre deux dragons à l'infini, queue qui se perd jusqu'à l'ouverture nous invite à les gravir. A l'intérieur, de vieux temples encore dans leurs jus s'offrent à nous, un énorme stupa trône au milieu, des personnes en font le tour (dans le sens des aiguilles d'une montre, comme au Nepal), les mains jointes avec des bougies qui en dépassent. Des panneaux nous indiquent que les chaussures ne sont pas les bienvenues, nous exécutons, la visite se fera donc sans elles.

Clic clac kodak par ci, clic clac kodak par là, très très beau ce temple, plus authentique et moins de clinquant. 

Le retour à l'hôtel se fera normalement, et pour finir une journée ordinaire, ce sera au milieu de magnifiques orchidées que nous dégusterons notre bière bien méritée.


 


 


 


Jeudi 19 janvier 2017


Bon, direction Chang Mai, dernière étape du voyage, nous n'irons pas plus loin. Nous embarquons dans notre dernier train, je ne m'étendrai pas sur mes observations sur la vie dans les trains j'ai tout dit ou presque, en tous cas, nous avons beaucoup aimé ces voyages en train, ces paysages traversés à 50 km/h, les sourires des thaïlandais, le va et vient de ces vendeurs à la sauvette, ces arrêts dans ces gares d'un autre temps, le bruit des rails et de la sirène, nous aurons parcouru ce long bandeau de fer sur plus de 700 km et il nous laissera un souvenir inoubliable. 

Après 2h de train, nous arrivons à Chang Mai, taxi jusqu'à notre hôtel, nous avons fait une folie pour les deux prochaines nuits, nous avons réservé dans un bel hôtel avec piscine, massage, petit déjeuner international, enfin, le plus, plus quoi, un hôtel pour touristes qui veut bien voyager mais garder son petit confort.

Installés dans notre méga chambre, nous réservons 1 h 30 de massage pour 300 bath (7,50 €) pour deux. Est bien après 1 h 30 de massage on est tout raplapla, plus mal au dos et on a gagné 10 ans. 

18h30, toujours pas manger depuis ce matin, il se fait faim, alors direction le centre, et là, là je vous dis, dans le centre, des kilomètres de boutiques ambulantes spéciales touristes, y en à partout, partout c'est démentiel, jamais vu ça de ma vie. Des boutiques, des restaurants, des bars avec chanteurs, des gargottes en vois tu en voilà, c'est fou. Le magasin à souvenirs le plus grand du monde, et il n'y a pas à si tromper, vu le nombre de touristes qui y déambulent, tout y est pour que l'argent coule à flot. Il faut préciser que Chang Mai est le gros carrefour touristique de tous les tours opérators pour le nord de la Thaïlande. 

Le plus dur est de trouver un petit resto, qui ne soit pas un attrape couillon, car les petits restaurants de rues ont déserté l'endroit. Notre persévérance aura raison de nos efforts, au fond d'une petite rue, là où se terminent les étals, nous trouvons notre bonheur, ce sera poisson grillé pour moi et bien sûr soupe thail pour Carole.

Demain nous partons à la découverte des ethnies qui peuplent le nord de la Thaïlande. Mais en attendant méga gros dodo dans notre superbe grande chambre, car le massage nous a mis un coup de bambou. 


 


Vendredi 20 janvier 2017.


Bon, ok la chambre est grande, plus qu'à la maison, l'hôtel à tous les services dû à son standing, mais l'inconvénient de tous ces grands hôtels, c'est qu'il ont plus de groupes, et les groupes quand ils partent à 4 h du mat ils en ont rien à foutre des gens qui dorment, ils ont payer le prix et ils ont tous les droits et pourtant le respect ça n'a pas de prix.

7 h, debout, aujourd'hui, nous avons réservé une excursion, oui vous avez bien entendu, j'ai donné mon conssentement pour un mini bus et pour me plier à : tu suis le troupeau,tu reste dans les rangs, tu reviens à l'heure au bus et tu supportes les chochottes, les nien-niens, les ho, j'ai perdu mes lunettes, les c'est pas bon, les j'aime pas ça et ceux qui puentle désinfectant. Bon vous avez compris, monsieur râleur et de sorti. Mais c'était le seul moyen de voir les différentes ethnies en une seule journée. 

- monsieur Philippe et madame Philippe. Commence bien les bougres.

Les genoux au menton, à 10 dans un mini van, nous voilà partis, premier arrêt, une plantation d'orchidées et des papillons. Vous avez 45 mn. 150 orchidées à la queue leu leu, puis 20 mètres carrés de papillons plus tard, le tout bâclé sans se présser en 15 mn, facile, 20 % d'orchidées et de papillons et 80 % de boutiques et de cafés/restaurants, je vous passe les démonstrations qui n'ont pour but que d'acheter. 

Voyons les avantages, ils ne m'attendrons pas au mini van, je suis premier.

Je sens que la journée va être longue. Arrêt suivant, on descend de notre van, on gravi une petite colline, et on tombe sur quelques boutiques faites de bric et de broc tenuespour la plupart par une ethnie que l'on nomme " les karens " Plus communément appelée" les femmes girafe ", bon là je retrouve le sourire nous sommes les seuls, pas de chinois qui polluent la scène de visite. Nous sommes 10 sur l'équivalent d'un terrain de foot, pour ainsi dire tout seul. D'une manière ou d'une autre il aurait été difficile de les voir autrement, ils ne vivent plus qu'essentiellement du tourisme, mais après quelques recherches ils ont gardés leurs traditions, et les colliers ne sont pas du cinéma. Alors, je guette la moindre scène de vie, je m'échappe derrière les boutiques, je m'amuse avec des enfants qui jouent dans une petite rivière, j'immortalise ces moments naturels, je suis seul au milieu de leurs habitations.

- monsieur Philippe c'est par là, on vous attend.

Ah ! oui j'oublie le promène couillons. 

Bon, le moment a été riche, rien à regretter, et je le répète il aurait fallu plusieurs jours pour les voir dans un autre environnement. 

Prochain arrêt, un temple dans une grotte, pas mal mais déjà vu 1000 fois mieux ( en Birmanie "la grotte des 8000 bouddhas "), je sais j'y mets de la mauvaise volonté, mais je ne suis pas fait pour ça. L'heure du repas, pour commencer, la guide est venue me chercher j'étais parti voir un vieux temple fort sympathique, deuxième fois qu'elle me rappelle à l'ordre, son sourire est beaucoup moins naturel.

ça va madame Philippe m' a reservé une place, je serai pas puni. Le resto est sympa, typique mais sympa. Là le manège à grimaces commence, moi et madame Philippe nous nous en inquiéttons, vu la tête qui font y a un problème, non, c'est bon, comprend pas, ça sens bon, juste une petite odeur de leur désinfectant pour main dans l'air. Bon, faites les difficiles moi et madame Philippe on mange. Bon appétit. 

Retour au van, direction un village typique, avec de la boue, des mauvaises odeurs, des poubelles, rien de rangé de l'authentique quoi. C'était pas mal, hormis le côté zoo, c'était intéressant, faut être honnête, et j'ai pu faire quelques photos sympathiques.

retour à l'hôtel à 18h, pour conclure, c'était intéressant, ça ma fait une bonne piqûre de rappel sur les voyages organisés. Madame Philippe à vu les femmes girafes c'est l'essentiel. 

Après une bonne bière, nous irons nous perdre dans les méandres du marché à la recherche de quelques souvenirs.


Madame Philippe ne demandera pas son reste, et moi je m'endormirai la tablette sur le nez.


 


Samedi 21 janvier 2017.


La nuit fut bonne, hormis, le voisin qui à 4 h du mât écoutait la télévision trop fort, et qui n'arrivant pas à dormir jouait à saute mouton ou à saute biquette, ça restera un grand mystère, même encore aujourd'hui. 

Bon revenons à ma biquette et moi. Aujourd'hui ça va être rapide, le planning se résume à retour a Bangkok.

debout 8 h, déjeuner, déscente des sacs à dos dans le hall, réservation de 2 h de massage et aéroport. 

Je résume et je vous laisse finir ce que vous étiez en train de faire.

8h debout, 8 h 30 petit déjeuner, 10 h massage jusqu'à 12 h, 12 h 30 taxi aéroport, 14 h 30 enregistrement, 15 h 30 embarquement, 17 h 15 atterrissage Bangkok, 19 h arrivée à l'hôtel. Journée bouclée.


 


 


Dimanche 22 janvier 2017.


Voilà, la boucle est bouclée, une de plus, rentrer ne me dérange pas, j'ai toujours plein de projets en tête et comment en commencer un si le précédent n'est pas terminé.

La journée est consacrée aux souvenirs, et pour cela quoi de plus naturel que le plus grand marché du monde, plus de 8000 exposants, des kilomètres de petits couloirs où les échoppes de fringues font place aux masseuses, aux bibelots, aux gadgets, aux sacs, à la bouffe et à tout ce qui peut se vendre, ça n'arrête pas il y en a toujours. Nous finirons par nous avouer vaincu par la chaleur, les kilomètres parcourus qui n'en finissent pas et le budget qui est en train d'exploser.

Ce que je retiendrai de la Thaïlande, ce sont plein d'instants, bien sûr les temples, mais surtout ces moments de vie, bien sûr les trains avec leur ambiance, et, ces petits restaurants dans les rues, au détour d'un carrefour, dans une petite impasse sombre ou sur le trottoir, il y avait aussi ce sourire, si naturel de ces gens qui nous invitaient à leur rendre, la chaleur en ce mois de janvier si écrasante, la sécurité dans ces petites rues si sombres le soir lors de nos promenades nocturnes, ces bières thaïlandaises si fraîches clôturant nos fins de journées si chargées, nos petits hôtels où il faisait bon de s’y retrouver pour un repos bien mérité et bien sûr ces moments de liberté loin des soucis de notre quotidien. Nous rentrons la tête pleines d'images, le coeur léger, heureux de ce beau voyage qui a tenu toutes ses promesses.


L'instant.


L'important c'est l'instant celui que l'on vit, là, tout de suite, ne pas détourner le regard, imprimer, graver l'image. Cet instant si fugace, ou l'instant d'après il appartient au passé. Alors je stoppe, je la regarde vivre, dormir je ne dis rien je regarde.

Je regarde comme si on venait de me rendre la vue, je la regarde comme si il ne me restait que quelques minutes à vivre, Comme si je ne voulais rien abandonner.

Je m'accroche à l'instant, je ne lâche rien, je le tiens et refuse d'abdiquer devant l'instant d'après et pourtant.

Ne pas laisser place à l'impatience, ne pas bousculer la vie, ne pas changer de priorité, garder l'instant.

Je la regarde et j'attends de l'instant, un regard, un sourire, je la regarde et l'instant m'offre parfois une émotion. Je ne veux pas que le soleil se lève sur un nouvel instant vulnérable, je la regarde, dans cet instant où je suis sûr qu'il n'y a pas d'incertitude et je n'ajoute rien, juste le prix d'une vie pour cet instant.


A ma femme.


Philippe Claux
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